L’homme d’affaires Harish Jagtani, figure influente du milieu économique en République démocratique du Congo, a été remis en liberté samedi soir, après près d’un mois de détention. Il avait été interpellé le 17 mars dernier par le Conseil national de cyberdéfense (CNC) dans le cadre d’une enquête dont les détails restent, à ce jour, partiellement confidentiels.
Propriétaire de plusieurs entreprises stratégiques opérant dans les secteurs de la logistique, de l’aviation, de la santé et de la télécommunication, Harish Jagtani est notamment connu pour son groupe HJ Group, qui a investi massivement en RDC ces dernières années.
Les autorités n’ont pas précisé les chefs exacts ayant motivé son arrestation, mais des sources proches du dossier évoquaient des soupçons liés à des activités numériques sensibles ou des flux financiers suspects, dans un contexte où le gouvernement congolais renforce ses mécanismes de lutte contre la cybercriminalité et les réseaux à risques.
La libération de M. Jagtani intervient alors que plusieurs milieux d’affaires, aussi bien nationaux qu’internationaux, avaient exprimé leurs préoccupations face à ce qu’ils considéraient comme une atteinte potentielle à la liberté d’entreprendre.
Le Conseil national de cyberdéfense, rattaché à la Présidence de la République, n’a pas encore communiqué publiquement sur les conclusions de l’enquête. De son côté, Harish Jagtani n’a fait aucune déclaration à la presse depuis sa libération.
Cette affaire relance les débats sur la régulation de l’espace numérique en RDC, les droits des opérateurs économiques et la transparence des procédures sécuritaires dans le contexte actuel de renforcement de la souveraineté nationale en matière de cybersécurité.
La rédaction de b-onetv.cd