Le Gouvernement congolais au travers du Ministre des finances à fait savoir que les recettes publiques de l’année 2022 vient de dépasser les limites des prévisions annuelles. Cette annonce a été donnée au cours du dernier Conseil des Ministres du 07 octobre dirigé par le Chef de l’État en visioconférence.
A en croire le porte-parole du gouvernement qui a signé le compte-rendu dudit Conseil, « La situation cumulée par les régies financières indique un taux de réalisation, par rapport à leurs prévisions annuelles respectives, de 130% pour la Direction Générale des Impôts (DGI), 62% pour la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) et 86% pour la Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales, Judiciaires et de Participation (DGRAD).»
Ce qui a permis notamment au gouvernement d’engager des dépenses publiques dont les chiffres provisoires indiquent, pour le mois de septembre 2022, un total de 1.863 milliards de CDF ( 925, 738 millions USD) contre 14.540 milliards de CDF (plus de 7, 225 USD) en cumul annuel. « Au taux de la BCC ( 2012,4466 CDF le dollar) »
Le Gouvernement congolais a engagé des dépenses orientées notamment vers:
« – des paiements importants au titre des subventions ( principalement le paiement des pertes et manques à gagner aux sociétés pétrolières et deux mois de paiement des rétrocessions aux régies financières), 22% du total des dépenses du mois ;
- le paiement de 60 millions USD de dotation de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), ce qui porte la somme totale versée à celle-ci à 345,8 USD, en ce compris les 47 millions USD de la septième dotation décaissée en ce début du mois d’octobre ;
- les dépenses sécuritaires impérieuses ;
- les dépenses d’investissement représentant 10% de toutes les dépenses en cumul annuel. »
Pour ce qui est des élections par exemple qui requièrent moyennement 1 milliards de dollars américains en RDC par cycle, le gouvernement les a financées qu’à moins de 50%, alors que les scrutins sont prévus pour le mois de décembre 2023, s’il faut s’en tenir au délai constitutionnel.
Emille Kayomba