L’Union européenne (UE) a fermement dénoncé, ce lundi, l’occupation de la cité de Masisi et des zones environnantes dans le Nord-Kivu par les rebelles du M23. Cette avancée militaire est qualifiée de violation flagrante du cessez-le-feu établi dans le cadre du processus de Luanda. Dans un communiqué, l’UE a exprimé son inquiétude, affirmant que cette situation compromet sérieusement les efforts de résolution pacifique du conflit.
L’UE a exigé un retrait immédiat du M23 et a exhorté le Rwanda à cesser toute coopération avec ce groupe armé, tout en retirant ses troupes du territoire congolais. En parallèle, elle a demandé à la RDC de mettre un terme à toute collaboration avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et d’autres groupes armés opérant dans la région. Face à la persistance des violences et à la dégradation de la situation humanitaire, l’UE a réitéré l’urgence d’appliquer les engagements pris dans le cadre du processus de Luanda. Elle s’est déclarée prête à imposer de nouvelles sanctions contre les responsables de la crise et des violations des droits humains.
Le territoire de Masisi est actuellement le théâtre d’une crise humanitaire grave, marquée par des déplacements massifs de populations fuyant les combats et les violences. Les habitants de la région, confrontés à des conditions de vie précaires, sont souvent victimes d’exactions de la part des rebelles du M23. Des appels urgents ont été lancés à l’endroit du gouvernement congolais et de la communauté internationale pour intensifier les efforts humanitaires et rétablir l’autorité de l’État dans ces zones affectées.
Cette situation illustre une fois de plus l’urgence d’une solution politique durable et d’une mobilisation accrue des acteurs régionaux et internationaux pour mettre fin au conflit.
La rédaction de b-onetv.cd