Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France auprès des Nations-Unies, a exprimé sa « grave préoccupation » face à l’aggravation du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Lors d’une déclaration officielle, il a réaffirmé le soutien de l’ONU à Kinshasa, soulignant l’importance d’une réponse internationale urgente : « Nous soutenons pleinement la demande de Kinshasa pour une réunion d’urgence et réaffirmons notre attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la RDC.«
À la demande de Kinshasa, le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra une réunion d’urgence lundi 27 janvier pour évaluer la dégradation de la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo. La rébellion du M23, soutenue par l’armée rwandaise, continue de progresser dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, intensifiant les tensions. Face à cette situation critique, le gouvernement congolais exige des sanctions internationales contre le Rwanda et ses dirigeants civils et militaires, dénonçant une ingérence flagrante dans ses affaires intérieures.
Le Mécanisme ad hoc renforcé de vérification (MVA-R), mis en place dans le cadre du processus de Luanda pour surveiller le respect du cessez-le-feu, fait face à de sérieux obstacles. Kinshasa accuse Kigali de ne pas coopérer pleinement avec ce dispositif, ce qui freine les efforts visant à désamorcer les tensions dans la région. La RDC reproche notamment au Rwanda de soutenir activement le Mouvement du 23 mars (M23), en violation des engagements pris lors des précédentes négociations. Cette situation compromet les objectifs du processus de Luanda, qui repose sur la coopération régionale pour instaurer une paix durable.
Face à cette impasse, la RDC a appelé la communauté internationale à exercer une pression accrue sur Kigali afin de garantir le respect du cessez-le-feu et la mise en œuvre des engagements régionaux. Les Nations-Unies, tout en réitérant leur soutien aux mécanismes diplomatiques en cours, ont souligné l’importance d’une coopération renforcée entre les États concernés.
Alors que la situation sur le terrain continue de se détériorer, avec des violences croissantes et une crise humanitaire alarmante, l’ONU appelle toutes les parties à privilégier la voie du dialogue et à respecter leurs obligations en vertu du droit international. L’organisation réaffirme également son engagement à travailler aux côtés des acteurs régionaux pour trouver une solution politique durable et préserver la stabilité dans la région des Grands Lacs.
La réunion d’urgence sollicitée par Kinshasa pourrait constituer une étape cruciale pour relancer les efforts de paix et rétablir la confiance entre les parties impliquées.
La rédaction de b-onetv.cd