Denis Kadima, président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), s’est exprimé sur le déroulement des élections générales de 2023 en République Démocratique du Congo. Revenant sur les défis rencontrés et les avancées réalisées, il a souligné l’engagement de la CENI à organiser un scrutin transparent et inclusif.
Un défi relevé malgré un départ tardif
« La CENI que je dirige a démarré son mandat en octobre 2021 avec un retard important », rappelle Denis Kadima. Face à cette situation, l’institution électorale a dû accélérer son travail. « Ce qui devait être un marathon s’est transformé en sprint », confie-t-il, insistant sur la nécessité de respecter le calendrier électoral.
L’objectif principal était clair : éviter tout glissement électoral. « Personne ne voulait revivre le traumatisme du report des élections de 2016 à 2018 », affirme-t-il. Pour ce faire, la CENI a adopté une approche proactive : « Nous avons choisi d’agir en amont, avec anticipation et rigueur, afin de mieux planifier et tirer les leçons du passé. »
Des élections inclusives et transparentes
Malgré les nombreux obstacles, Denis Kadima estime que la CENI a accompli des avancées notables. L’un des points marquants du scrutin de 2023 a été l’ampleur de la participation : « Nous avons enregistré plus de 100 000 candidatures, un chiffre inédit dans notre histoire », se félicite-t-il.
L’inclusion a également été un axe majeur de ces élections. « Nous avons assuré une participation effective des personnes vivant avec un handicap », souligne-t-il. Autre innovation de taille : pour la première fois, les Congolais de la diaspora ont pu voter dans le cadre d’un projet pilote.
Un scrutin sans coupure d’internet et avec des sanctions fermes
Denis Kadima met en avant la transparence du processus électoral. « En 2023, la CENI a organisé des élections sans coupure d’internet, grâce notamment à notre plaidoyer », indique-t-il, en référence aux craintes de restrictions numériques qui avaient marqué les scrutins précédents.
Concernant les cas de fraude, la CENI a adopté une approche rigoureuse. « Nous avons identifié les fraudes, les avons rendues publiques et pris des sanctions fermes », affirme Kadima. Au total, 81 candidatures ont été annulées, une décision confirmée par le Conseil d’État et la Cour Constitutionnelle.
L’innovation du Centre électoral Bosolo et la garantie de la vérité des urnes
Une autre avancée majeure a été la mise en place du Centre électoral Bosolo, un dispositif innovant visant à renforcer la transparence du scrutin. « Les résultats de la présidentielle ont été publiés bureau de vote par bureau de vote, puis mis en ligne sur le site internet de la CENI », précise Denis Kadima, garantissant ainsi la traçabilité et la véracité des résultats.
Un climat apaisé pour des résultats acceptés
Enfin, le président de la CENI se félicite du climat général dans lequel se sont déroulées ces élections. « Dans l’ensemble, le scrutin de 2023 s’est tenu sans violence », affirme-t-il. Les résultats ont été publiés dans la sérénité, témoignant de la confiance croissante dans le processus électoral congolais.
Avec ces progrès, Denis Kadima et son équipe veulent désormais capitaliser sur les acquis de 2023 pour préparer sereinement les prochaines échéances électorales, en améliorant encore les méthodes et les outils de la CENI.
La rédaction de b-onetv.cd