La guerre d’agression menée contre la République démocratique du Congo par le Rwanda et ses alliés du M23/AFC impacte lourdement le secteur de l’éducation. Selon la ministre d’État de l’Éducation, Raïssa Malu, plus de 2 500 écoles sont touchées par l’insécurité dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Elle a révélé ces chiffres lors d’un briefing presse tenu ce mardi 4 mars 2025, aux côtés du ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya.
Cette crise met en péril la scolarité de plus d’un million d’élèves. « Certaines écoles ont été détruites par des bombardements, tandis que d’autres sont occupées par des déplacés, compromettant l’éducation de milliers d’enfants », a-t-elle déclaré.
Dans ces régions en proie à la violence, de nombreux élèves ne peuvent plus se rendre à l’école. Ceux qui y parviennent vivent dans la peur constante, dans un climat sécuritaire instable et imprévisible. « Cette situation n’entrave pas seulement leur scolarité, elle met également en danger leur avenir », a alerté la ministre.
Pour atténuer l’impact de cette crise et éviter une année scolaire perdue, le gouvernement congolais met en place des mesures d’urgence. Parmi elles, l’instauration d’un dispositif d’enseignement à distance multimodal et l’adaptation du système éducatif aux réalités du conflit. Ces initiatives visent à garantir, malgré les circonstances, l’accès à l’éducation pour les élèves touchés par la guerre.
Emille Kayomba