La question fait l’objet de plusieurs commentaires qui vont dans tous le sens. L’ancien Président de la République Française, Nicolas Sarkozy (2007-2012), est à Kinshasa capitale de la République démocratique du Congo depuis ce mercredi 22 mars 2023 soir. Selon les informations, le Chef de l’État congolais Félix Tshisekedi lui a offert même un dîner après son arrivée. Mais quelle est la raison fondamentale de cette visite ?
Plusieurs titres des journaux et médias ont laissé entendre, la journée de mercredi, que le prédécesseur d’Emanuel Macron est sollicité par Kinshasa pour une quelconque médiation entre lui et Kigali, en vue de résoudre la crise sécuritaire qui prévaut dans la partie orientale avec l’activisme du M23, qui est soutenu par Kigali, à en croire aux différents rapports, notamment des expert des Nations-Unies.
Des sources officielles, il est clairement établi que Sarkozy est à Kinshasa pour tout sauf une activité officielle. « La venue dans notre pays de l’ancien Président Français n’est aucunement à l’initiative du Président de la RDC. Il n’existe aucun projet de médiation dans l’agression rwandaise qui serait confié à Mr Sarkozy », a laissé entendre Tina Salama, porte-parole du Chef de l’Etat qui a précisé aussi qu’il s’agit d’une visite privée. On serait tenté de classer ce dîner dans les rangs des actes de courtoisie à l’égard d’un ancien Chef d’Etat Français posé par Félix Tshisekedi.
Il faut dire que cette visite intervient dans un moment où la RDC traverse une crise securitaire importante et elle est à la recherche des solutions qui se veulent être d’abord diplomatiques. En revanche, il y a le fait que l’actuel leadership français a, à ce stade, du mal à citer le Rwanda comme pays agresseur de la RDC, la dernière visite d’Emmanuel Marcon à Kinshasa l’a attesté, d’un côté; de l’autre côté, il y a aussi un fait historique à considérer, c’est que l’ex Président français, Sarkozy, a été l’homme de la situation quand au processus de la réconciliation entre Paris et Kigali, pour laver la mémoire du génocide rwandais de 1994, qui compte plus de 800 000 morts. Ce qui peut clairement pousser à reconnaître son rapprochement avec l’agresseur du Congo-Kinshasa.
Emille Kayomba