Depuis son arrivée à la tête du pays, le Président de la République Félix Tshisekedi s’est montré déterminé à redresser la justice. Sa démarche vise à réhabiliter une gouvernance judiciaire équitable pour tous et à lutter contre la corruption et le détournement. Cette initiative a recueilli des opinions favorables à l’interne comme ailleurs. Le changement de mentalités dans la manière de gérer la chose publique en était le leitmotiv. Un Signal fort lancé aux mandataires, aussi à tous ceux qui aspirent à la gestion des affaires de l’État.
Pendant ces quatre dernières années, plusieurs arrestations ont été enregistrées, des procès ouverts pour les uns, les condamnations ont suivi pour certains, mais la plupart des personnes incriminées ou presque sont libres, même des non-lieux prononcés pour certains cas. Sauf pour ceux des politiques de l’opposition qui se sont versés dans »l’outrage au Chef de l’État’‘. Et dans ce contexte, »dire le droit » en RDC suscite des questions. Sommes-nous entrain de reculer dans l’édification d’un État de droit ? A quel niveau la machine judiciaire à grippé ? L’administration de la justice cache-t-elle d’autres réalités que les non-initiés ont du mal à cerner ?
Tous congolais épris de patriotisme a salué l’annonce de l’instauration d’un État de droit en RDC prôné par le Président Félix Tshisekedi. Ils s’attendaient à une traque sans merci des anti valeurs et de leurs auteurs, aux fins de redorer l’image ternie du pays, classé parmi les mauvais élèves dans tous les rapports internationaux en matière de l’administration de la justice. Aujourd’hui toutes les affaires – jalons de l’engagement de crédibiliser l’appareil judiciaire n’ont pas connu un dénouement satisfaisant aux yeux de l’opinion.
Le procès emblématique était celui de 100 jours qui avait mis en cause l’ex Directeur de Cabinet du Président de la République Vital Kamereh pour détournement. C’est toute une famille qui avait défilé devant les juges pour justifier les sources des sommes faramineux et des biens immobiliers acquis de façon étrange.
Un véritable saga judiciaire, qui avait autant attiré l’attention des millions des congolais et diffusé sur les antennes de la radio et télévision nationale. Après sa condamnation à 20 ans de prison au 1er degré, Vital Kamereh est allé en appel, jusqu’à obtenir un non-lieu en cassation. Sans juger l’arrêt qui a été rendu, des observateurs ont redouté »une expédition judiciaire assortie des pressions politiques ». Que dirons-nous du présumé détournement du fonds Covid pour lequel l’ancien ministre de la santé Eteni Longondo a été interpellé et relâché 48 heures après…; alors Dieudonné Lobo conseiller à la Présidence, Willy Bakonga ancien Ministre de L’EPST, les DG de l’Office des Routes Herman Mutima et celui de l’OVD Benjamin Wenga ?
Tous ont fait Makala pour détournement ou blanchiment des capitaux, personne sur cette liste n’a purgé une peine, pourtant l’argent public a été détourné pour des intérêts non avoués. On parle aussi de Jules Munyere coffré pour incitation à la haine, mais libéré sans procès. Le tout dernier scandale est celui de Vidiye Tshimanga, conseiller stratégique du Chef de l’État, pris la main dans le sac, entrain de négocier des commissions sur des éventuels supposés marchés publics. Mis sous mandat d’arrêt provisoire, »l’homme du Président » a été relâché quelques jours après.
Des affaires judiciaires sans lendemain, on en a assez compté. La seule infraction qui ne souffre pas d’application des sanctions reste l’outrage au Chef de l’État. Plusieurs opposants sont restés au frais à la suite des procédures d’urgence. C’est le cas de Jimmy Kitenge, Barnabé Milinganio, Jean-Marc Kabund pour ne citer que ceux-là. Il faut ajouter à cette liste des journalistes et des militaires impliqués dans les faits divers. Sans chercher à défendre les infractions punies par la loi, des langues se délient pour déplorer »une justice à double vitesse ».
Le grand Congo mérite une administration judiciaire libre, indépendante et sans discrimination, à même de faire de la RDC un havre de paix et pays respectueux des droits et de la dignité humaine.
La rédaction b-onetv.cd