Un pas décisif vient d’être franchi dans le processus de réconciliation entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Ce mercredi, les équipes techniques des deux pays ont officiellement paraphé le texte de l’accord de paix, ouvrant la voie à sa signature ministérielle prévue pour le 27 juin 2025 à Washington, en présence du Secrétaire d’État américain Marco Rubio.
Ce développement majeur intervient à la suite de trois jours de dialogue intensif, jugés « constructifs », entre les délégations des deux pays, avec l’appui actif de la sous-secrétaire d’État américaine aux Affaires politiques, Allison Hooker, ainsi que d’un représentant de l’État du Qatar, également impliqué dans les efforts de médiation.
Le texte de l’accord s’appuie sur la Déclaration de principes signée le 25 avril 2025, et traite en profondeur des questions politiques, sécuritaires et économiques entre les deux voisins aux relations longtemps marquées par des tensions.
L’accord, selon le communiqué officiel, comprend des dispositions clés : Le respect de l’intégrité territoriale des deux États et l’interdiction de toute hostilité ; Le désengagement, le désarmement, et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques ; La mise en place d’un mécanisme conjoint de coordination de la sécurité, basé sur le CONOPS du 31 octobre 2024, pour encadrer les opérations de désescalade et de sécurisation ; La facilitation du retour des réfugiés et des personnes déplacées internes, ainsi que l’accès humanitaire sans entrave ; Et un cadre d’intégration économique régionale, en lien avec les ambitions de développement partagé dans la région des Grands Lacs.
Ce dialogue a été le fruit d’une coordination diplomatique étroite entre les États-Unis et le Qatar, ce dernier ayant activement participé aux discussions pour garantir l’harmonisation des initiatives de paix portées par les deux puissances partenaires. « La RDC et le Rwanda ont exprimé leur gratitude pour les contributions précieuses et les efforts conjoints des États-Unis et du Qatar », indique le communiqué conjoint, soulignant l’importance d’un partenariat international solide pour parvenir à une résolution pacifique des conflits récurrents dans la région.
La signature officielle de l’accord par les ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais interviendra à Washington le 27 juin, en présence du Secrétaire d’État américain Marco Rubio. Ce moment marquera un jalon historique pour les relations entre Kinshasa et Kigali. Un sommet des chefs d’État, prévu prochainement dans la capitale américaine, viendra prolonger cet élan de stabilisation, de paix et de prospérité économique dans la région des Grands Lacs, souvent secouée par des décennies de conflits armés et de rivalités transfrontalières.
Ce processus diplomatique, bien qu’encore fragile, constitue une étape cruciale dans la construction d’un nouvel ordre régional, centré sur la coopération, la sécurité collective, et le développement inclusif.
Junior Kulele
