Les efforts diplomatiques visant à mettre fin à la crise persistante entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda franchissent un cap important. L’administration américaine, par la voix de sa porte-parole du département d’État, Tammy K. Bruce, s’est réjouie des progrès enregistrés dans les discussions en cours, notamment à Washington et à Doha, dans le cadre d’un processus appuyé par les États-Unis, l’Union Africaine et plusieurs instances régionales.
Lors de sa conférence de presse hebdomadaire tenue le 7 mai 2025, Tammy K. Bruce a salué « une réalisation extraordinaire » : le respect par Kinshasa et Kigali de la date butoir du 2 mai pour soumettre un avant-projet d’accord de paix, conformément à la déclaration de principes signée à Washington.
« Les deux camps ont respecté cette date butoir. Quand on pense au déroulement remarquable de ce processus pour un conflit aussi ancien, c’est une étape cruciale », a-t-elle déclaré.
L’avant-projet d’accord remis par les deux parties est le fruit d’intenses négociations initiées lors de la réunion du 26 avril à Washington, sous l’égide des États-Unis. Il couvre des questions fondamentales comme : La souveraineté et l’intégrité territoriale, la sécurité et la démobilisation des groupes armés, la coopération économique régionale, le retour des déplacés, et le renforcement du mandat de la MONUSCO.
En cas de blocage sur certaines clauses, la déclaration prévoit une réunion ministérielle à Washington, sous la médiation du Secrétaire d’État américain. Tammy Bruce a réaffirmé l’engagement de son pays à travailler de concert avec l’Union Africaine pour transformer cette dynamique en un accord de paix durable et porteur de prospérité pour toute la région des Grands Lacs :
« Nous allons profiter de cette dynamique et continuer d’œuvrer avec les partenaires de l’Union Africaine et les deux parties afin de parvenir à un accord qui garantisse une paix durable, la prospérité économique et la stabilité dans la région », a-t-elle ajouté.
Cette position a été confirmée plus tôt par Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique au département d’État, qui a souligné la volonté de Washington de favoriser une résolution structurelle et inclusive du conflit.
L’accord en cours s’inscrit dans un cadre régional élargi, en complément des initiatives de Nairobi, Luanda, et Doha, sous la coordination de la Communauté d’Afrique de l’Est (CEA), de la SADC et de l’Union Africaine. Il intervient dans un contexte sécuritaire toujours tendu à l’Est de la RDC, où les affrontements avec les rebelles du M23 et d’autres groupes armés alimentent une crise humanitaire persistante.
L’aboutissement de ce processus pourrait non seulement représenter un tournant historique dans les relations entre la RDC et le Rwanda, mais aussi servir de modèle de résolution diplomatique pour d’autres conflits africains.
La rédaction de b-onetv.cd