Dans le cadre de la réforme de l’architecture judiciaire en République Démocratique du Congo, un Tribunal Spécial Financier est en cours de conception. Ce nouvel organe judiciaire aura pour mission principale de réprimer les crimes économiques et financiers, lutter contre la corruption et garantir la transparence dans la passation des marchés publics.
Lors d’une séance de travail ce lundi 3 mars, les experts en droit du ministère de la Justice ont échangé avec les législateurs et constitutionnalistes sur les options juridiques à lever pour l’établissement de cette juridiction spécialisée. Jacques Ndjoli, rapporteur de l’Assemblée nationale, a souligné l’importance d’adopter un texte législatif conforme à la Constitution pour garantir l’efficacité de ce tribunal.
Dans la perspective de la rentrée parlementaire du 15 mars, Jacques Ndjoli a insisté sur le fait que cette réforme doit être traitée en priorité au sein du Parlement. Il s’agit d’une étape clé dans la refondation de l’État, en réponse aux engagements pris lors des États généraux de la justice.
La mise en place d’un Tribunal Spécial Financier traduit la volonté du gouvernement congolais de renforcer la lutte contre l’impunité dans la gestion des finances publiques. Ce tribunal permettra d’accélérer les poursuites contre les auteurs de détournements de fonds publics et de corruption, tout en encourageant une gestion plus transparente et responsable des ressources de l’État.
Avec cette initiative, la RDC s’engage à moderniser son système judiciaire et à renforcer l’État de droit, en mettant un accent particulier sur la lutte contre la criminalité financière.
Junior Kulele