Le mercredi 12 mars, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi, a reçu Marc Pecsteen, nouvel envoyé spécial du Royaume de Belgique pour la région des Grands Lacs. Cette rencontre s’inscrit dans un contexte marqué par une situation sécuritaire préoccupante dans l’Est du pays, où les tensions persistent entre les forces congolaises et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Lors de leurs échanges, Marc Pecsteen a réaffirmé la position de la Belgique, qui condamne fermement l’agression dont la RDC est victime. « La Belgique a fermement dénoncé l’agression contre la RDC, car elle est attachée aux principes du droit international, à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de tout État. Ces règles doivent s’appliquer universellement, que ce soit en Europe, en Asie ou en Afrique », a-t-il déclaré.
Dans cette optique, Bruxelles entend intensifier ses efforts diplomatiques pour obtenir un cessez-le-feu et encourager un règlement pacifique du conflit. La Belgique s’aligne ainsi sur les positions de plusieurs partenaires internationaux qui réclament le retrait immédiat des troupes rwandaises et des combattants du M23 des zones occupées en RDC.
Marc Pecsteen a également salué la récente rencontre entre le Président Tshisekedi et son homologue angolais João Lourenço à Luanda. Il considère cette initiative comme un signal fort démontrant l’engagement de Kinshasa dans le processus de paix. « Il est très encourageant que la RDC participe pleinement et de manière constructive. Cela nous permet également de maintenir la pression pour que l’autre partie revienne à la table des négociations », a-t-il ajouté.
Toutefois, le diplomate belge a laissé entendre que si Kigali ne se conformait pas aux exigences internationales en retirant ses troupes du territoire congolais, des sanctions graduelles pourraient être mises en place. Cette approche s’inscrit dans la volonté de la Belgique et de ses partenaires de faire pression sur le régime rwandais afin d’obtenir un apaisement durable dans la région.
La visite de Marc Pecsteen à Kinshasa témoigne de l’attention particulière que porte la Belgique à la crise qui secoue l’Est de la RDC. La communauté internationale est appelée à jouer un rôle déterminant dans la résolution de ce conflit, en veillant à l’application des résolutions des Nations Unies et en soutenant les efforts diplomatiques régionaux.
Alors que la RDC continue de faire face à des défis sécuritaires majeurs, cette rencontre renforce l’élan diplomatique en faveur d’une paix durable. L’implication de partenaires comme la Belgique pourrait s’avérer décisive pour obtenir une désescalade des tensions et œuvrer à la stabilisation de la région des Grands Lacs.
Junior Kulele