L’audience solennelle de la rentrée judiciaire exercice 2022-2023 a eu lieu ce samedi 15 octobre à la Cour de cassation. Une rentrée qui intervient dans un contexte particulier, où le Chef de l’État se montre insatisfait du fonctionnement de la justice congolaise, en considérant ce qui est comme un élément de sa vision, se traduisant dans la volonté d’instaurer ou renforcer l’Etat de droit en RDC.
Ont pris la parole, il y a eu notamment le Procureur Général de la République près la Cour de cassation, Mvonde Mambu Firmin, avec sa mercuriale, le bâtonnier national, Me Michel Shebele, et le discours du premier président de la Cour de Cassation, David-Christophe Mukendi Musanga. Dans sa mercurial intitulée : « Le ministère public face à la liberté d’expression dans un État de droit« , le Procureur général près la Cour de Cassation a plaidé pour la révision à la hausse du taux des peines des infractions d’offense au Chef de l’État, de propagation des faux bruits et d’incitation à la haine tribale.
Selon ses propos, l’exercice abusif de la liberté d’expression en RDC conduit à des abus qui font reculer le pays qui s’est résolument engagé sur la voie de l’Etat de droit et institue un État de libertinage où, au nom de la prétendue liberté d’expression, les gens se croient tout se permettre, jusqu’à injurier les autorités étatiques et à propager des propos incitant à la haine tribale. Il a aussi plaidé pour l’introduction, dans le code pénal, « de nouvelles incriminations adaptées aux nouvelles technologies dans lesquelles, l’homme peut s’exprimer en ce temps moderne, » a déclaré le PGR Mvonde Mambu Firmin.
Aussi, il faut dire que l’appareil judiciaire congolais est en train de connaître des réformes en profondeur, avec des nouvelles nominations des juges dans différentes juridictions mais aussi le recrutement de 4000 magistrats lancé récemment dimanche, via un concours national qui a vu une vingtaine de milliers des candidats prendre part.
Emille Kayomba