Ce mercredi 15 mars, députés et sénateurs ont repris le chemin de l’hémicycle. La session parlementaire, la première de l’année 2022, s’ouvre avec sa gamme de défis, dans un contexte où le pays fait face à multiples urgences. Ainsi est fait l’Etat. Dans une année 2023 où l’attention est tournée vers les scrutins de décembre, les parlementaires congolais sont attendus au tournant, autant sur le plan juridique que sur le plan du financement en tant qu’autorité budgétaire.

Sur le plan juridique, le parlement est attendu en ce qui concerne le vote de la loi de répartition des sièges, après la fermeture du dernier centre d’inscription, mais aussi de la constitution définitive du fichier électoral. Le parlement congolais est conscient du fait des polémiques qui courent dans le pays, sur une quelconque volonté, imaginaire ou réelle, qui anime l’organe chargé de l’organisation des scrutins, à vouloir faire enrôler plus d’électeurs dans des zones où se trouvent les inconditionnels du régime en place.
Au delà de la question des lois il y a celle liée au financement du processus. Le parlement a également cette obligation de pouvoir bouger les lignes pour obtenir du gouvernement le décaissement régulier des fonds pour alimenter la centrale électorale afin qu’elle accomplisse ses missions sans plus d’anicroches. Les parlementaires doivent aussi faire un état de lieu de la situation sécuritaire. Il y a également cette question de l’état de siège qui totalise bientôt deux ans, une évaluation s’impose avec acuité. Le gouvernement a des comptes à rendre sur la prise en charge de cette situation de l’insécurité, aussi bien à l’Est avec les M23, les ADF, les CODECO, les Zaïre et autres groupes armés dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri, mais aussi cette crise dans la province de Mai-ndombe qui refait Surface.

Il est vrai qu’au regard de toutes ces questions, cette session de la représentation nationale qui s’ouvre, ne sera pas de tout repos. Plusieurs attentes de la population sont à mettre dans l’agenda des priorités.
Emille Kayomba