La nouvelle a sonné comme un coup de tonnerre. Le Pape François de l’Église catholique romaine annoncé en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud en juillet prochain ne fera plus le déplacement à cette date retenue. C’est le Vatican qui a fait cette annonce, disant que le souverain pontife ne pourrait se rendre début juillet en Afrique pour des raisons de ses douleurs au genou.
La nouvelle a été réitérée par le gouvernement congolais, via le Ministre de la communication et médias, porte parole du Gouvernement Patrick Muyaya. Dans un communiqué, il dit que le Pape a accepté « la demande de ses médecins, afin de ne pas compromettre les résultats des thérapies de son genou jusque là en cours. » a-t-il dit. La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) en a fait de même.
Et tous les préparatifs ?
Il faut dire que nous sommes ici dans un cas de force majeure, indépendamment de la volonté du souverain pontife, mais aussi des dirigeants africains des pays qui devraient recevoir ce hôte de marque, la RDC et le Soudan du Sud. Mais au Congo Kinshasa, beaucoup des moyens financiers ont été déjà investis pour réserver au Saint Père un accueil digne de son rang.
Dans un briefing tenu par le porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya, le Nonce Apostolique représentant le Vatican en RDC Monseigneur Ballestero, et le chargé de l’aménagement des espaces Jésus Noël Sheke, les deux premiers ont refusé de donner les couts des préparatifs. Ils ont insisté sur le fait que le Pape voulait son accueil se dérouler dans la sobriété.
Qu’à cela ne tienne, il faut dire que le gouvernement congolais a déjà engagé beaucoup des ressources pour l’aménagement des sites, surtout ceux qui devraient accueillir les messes à Kinshasa à l’aéroport de Ndolo et à Kanyarutshinya dans la ville de Goma en Province du Nord-Kivu.
A l’aéroport de Ndolo, les travaux étaient très avancés. La construction de la tribune de plus de 1400 mètres carrés, la plus grande dans l’histoire des évènements dans le pays, avançait à grand pas. Il faut dire aussi que cet espace de Ndolo était en train d’être aménagé pour recevoir plus de deux millions des Kinois. Sans oublier la campagne lancée pour cet avènement du Souverain pontife, qui implique des bâches, des imprimées en nombre important, la diffusion médiatique des chansons pour ce faire.
La seule prière que plusieurs congolais adressent maintenant à la providence, est que le Pape François se remette vite sur pied pour que toute la préparation entamée par le gouvernement, et les moyens qui vont avec ne soient pas réduits en cendres.
Émille Kayomba