Le Gouverneur militaire de la Province du Nord-Kivu, Constant Ndima, est rappelée à Kinshasa. C’est l’une des mesures prises par la commission gouvernementale dépêchée à Goma, chargée d’auditionner les couches de la population et les autorités de la province, afin d’établir des responsabilités quant au carnage du 30 août ayant conduit plusieurs des congolais à la mort.

Selon un communiqué du Gouvernement rendu public par le Ministère de la Communication et médias, il est décidé du rappel à Kinshasa du gouverneur militaire du Nord-Kivu Constant Ndima pour consultation; de la suspension de deux officiers de la police et leur rappel à Kinshasa. Il s’agit du P2 et P3 de la police; de l’ organisation des obsèques du policier tué par lynchage; de la prise en charge des obsèques de toutes les victimes, de la libération de tous les militants des mouvements citoyens appréhendés à l’occasion des événements qui se sont déroulés, de l’identification de toutes les églises évoluant dans l’ensemble du Nord-Kivu et fermer celles non en règle.
Selon ces documents du gouvernement, ces nouvelles mesures sont prises après que la commission gouvernementale puisse s’être entretenu avec les forces vives sur place et avoir auditionné les autorités aussi bien civiles que militaires de la province du 03 au 04 septembre dernier. Ces mesures viennent s’ajouter à celle prise le dimanche dernier, décidant de la mise en détention de deux hauts gradés de l’armée congolaise.

Il faut noter que tout a commencé le 30 août alors qu’une organisation mystico-religeuse Wazalendo tenait à organiser sa manifestation exigeant le départ de la MONUSCO, de la force de l’EAC mais aussi des autres organisations internationales présentes dans la province. Cela a dégénéré après un accrochage entre les forces de l’ordre et les manifestants ayant conduit à la mort d’un policier, selon les explications de l’autorité militaire de la province du Nord-Kivu.
Emille Kayomba