Après quelques jours d’accalmie, les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 ont repris ce mardi 14 janvier dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Ces combats, signalés dès 4 heures du matin, se déroulent sur plusieurs fronts, notamment dans les villages de Kamandi Gite et Kibanda, situés à l’ouest de la commune rurale de Kayna.
Selon des sources locales et sécuritaires, ces affrontements impliquent les FARDC, appuyées par les combattants Wazalendo, contre les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Des détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues jusqu’à Kayna et Kirumba, témoignant de l’intensité des combats. Par ailleurs, d’autres affrontements ont été signalés dans le village de Luofu et aux alentours de Kirumba, à l’est du territoire. Les FARDC, qui gardent leurs positions initiales, répliquent vigoureusement aux attaques à l’aide d’artillerie lourde et de frappes d’hélicoptères de combat.
Des renforts en hommes et en munitions ont été observés dans les deux camps, signe que la situation pourrait encore s’aggraver dans les heures à venir. Les sources sécuritaires sur place confirment ces affrontements mais restent prudentes sur le bilan humain ou matériel. La reprise des combats dans cette région, déjà marquée par une forte instabilité, alimente les inquiétudes des populations locales. Plusieurs habitants de Kayna et Kirumba, qui vivent dans la crainte, espèrent que des efforts seront faits pour ramener rapidement le calme.
Le M23, accusé d’être soutenu militairement par le Rwanda, demeure une menace persistante dans l’est de la RDC. Ces récents affrontements ravivent les tensions entre Kinshasa et Kigali, alors que la communauté internationale appelle à une résolution pacifique du conflit. Face à cette situation, les FARDC semblent déterminées à défendre leurs positions, mais le défi reste immense compte tenu de la complexité du conflit. Les autorités congolaises n’ont pour l’instant pas communiqué officiellement sur ces nouvelles hostilités.
La région de Lubero, comme de nombreuses autres dans l’est du pays, continue de subir les conséquences dramatiques de cette guerre, exacerbant la crise humanitaire déjà alarmante.
La rédaction de b-onetv.cd