Dans une conférence de presse tenue par le Ministre de la communication et médias ce lundi 10 octobre, la question du retrait de Bunagana, cette cité située dans la province du Nord-Kivu occupée depuis plus de 115 jours par les combattants du M23 s’est une fois de plus invitée dans le débat. Déjà le Président de la République Félix Tshisekedi, lors de sa sortie médiatique face aux journalistes de RFI et France 24, avait affirmé que les forces de la République du Kenya seraient en route pour déloger toute force qui ne s’inscrit pas dans la logique de paix et celle qui occupe la cité de Bunagana, qui est d’ailleurs la porte d’entrée de cette force.
Pour le porte-parole du gouvernement, il sera question de neutraliser le M23. Répondant à une question d’une journaliste sur la mission de ce groupe qui viendra du pays de William Ruto, le porte-parole du gouvernement a répondu en ces termes : « vous dites neutralisation, c’est ce qu’il y aura, il n’y a pas d’alternative, et le Président de la République l’a bien dit dans son interview, soit que vous souscrivez vous abandonnez les armes, soit on vous défait militairement, » indique-t-il.
Après le porte parole du gouvernement a affirmé que « les premiers matériels de déploiement des contingents qui seront arrivés sont stationnés là-bas, dès que ces militaires, ces forces spéciales du Kenya vont arriver, ça permettra d’avoir cette force qui viendra et le M23 va se retirer de Bunagana, c’est ce qui est prévu, c’est juste une question de jours, » a rassuré Patrick Muyaya. Il a renchéri en signalant la première option pour le gouvernement congolais qui reste la récupération de Bunagana par des voies diplomatiques « Le plus important pour nous est que Bunagana soit libéré diplomatiquement ensuite, parce nous y avons souscrit pour éviter des morts, pour éviter des déplacés, nous allons voir dans un plan d’ensemble, comment restaurer la paix pour tout le monde.»
C’était l’occasion pour Patrick Muyaya de rappeller que le gouvernement congolais ne s’est pas détourné de tous les processus politiques ou diplomatiques dans lesquels il s’est engagé, notamment celui de Nairobi, de Luanda ou encore celui de New-York avec la République française.
Emille Kayomba