La situation demeure calme mais tendue ce mercredi 22 janvier 2025 dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, après des affrontements intenses entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23. Ces combats, qui ont éclaté dans les groupements de Buzi Bulenga et Mbinga-Nord, ont conduit à la prise des cités de Bweremana (Nord-Kivu) et de Minova (Sud-Kivu) par les insurgés.
Selon Delphin Birimbi, président du cadre de concertation de la société civile de Kalehe, le calme apparent n’élimine pas l’inquiétude des populations. « Les rebelles occupent actuellement plusieurs localités, notamment Minova, Kalungu, Makelele, et Butale, tandis que les habitants vivent dans une panique généralisée », a-t-il déclaré. Aucune nouvelle confrontation n’a été signalée ce mercredi, mais la présence des insurgés continue de peser lourdement sur la sécurité et la vie quotidienne.
Ces récents combats ont provoqué un exode massif. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies (OCHA) : Plus de 178 000 personnes ont été nouvellement déplacées à Bweremana, Minova et Kalungu. Au moins 125 blessés, victimes des affrontements, ont été évacués de Minova vers Goma pour des soins médicaux urgents. Des violences sexuelles ont également été rapportées, avec au moins sept filles, dont cinq issues d’une même famille, violées par des hommes armés à Kalungu et Buhovi.
Ces chiffres traduisent une crise humanitaire croissante qui nécessite une intervention rapide. Face à cette situation, la société civile multiplie les appels à l’armée pour qu’elle reprenne le contrôle des villages de Lumbishi, Shanje, Numbi, Minova, Kalungu et Butale. Les autorités militaires, quant à elles, ont assuré avoir pris des dispositions pour contenir l’avancée du M23 et rétablir la paix. « L’armée appelle la population au calme et promet de continuer ses efforts pour libérer les zones occupées », indique un communiqué officiel. Alors que les FARDC cherchent à contrer l’avancée du M23, la population reste confrontée à une insécurité grandissante et à des besoins humanitaires criants.
Les prochains jours seront cruciaux pour évaluer l’évolution de la situation sécuritaire dans le territoire de Kalehe, où le spectre de nouvelles violences reste omniprésent.La communauté internationale et les autorités congolaises sont appelées à intensifier leurs efforts pour mettre fin à cette crise qui continue de fragiliser le Sud-Kivu.
La rédaction de b-onetv.cd