En Mission en République démocratique du Congo depuis ce jeudi 09 mars 2023, la délégation des 15 Etats membres du Conseil de sécurité des Nations Unies a rencontré ce vendredi le Premier Ministre Sama Lukonde et quelques membres du Gouvernement et certains services de l’Etat congolais notamment les responsables des forces de sécurité et de défense nationale. Au menu des échanges, deux questions essentielles, la sécurité dans l’Est de la RDC et les élections qui pointent l’horizon.

La Mission co-présidée par la France représentée par Nicolas de Rivière et le Gabon représenté par Michel Xavier Biang, deux personnalités représentantes de leurs pays respectifs au Conseil de sécurité. Ils ont fait le point de la rencontre, à l’issue des discussions, ensemble avec le Vice-Premier Ministre congolais en charge des Affaires Etrangères Christophe Lutundula. « On a dit notre solidarité avec la RDC et la détermination des Nations-Unies de l’aider. Nous avons aussi évoqué le rôle de la Monusco. Comment la Monusco peut contribuer de manière encore plus efficace à la réalisation de son mandat et à la sécurisation de la RDC, à la réforme du secteur de sécurité et à toutes les autres parties de son mandat. Et puis, nous avons évoqué aussi la préparation des élections qui doivent se tenir avant la fin de l’année » a dit Nicolas de Rivière a l’issue de la Réunion.

Le Français a été enrichi par Michel Biang, qui indique que la mission du Conseil de Sécurité est consciente de l’enjeu sécuritaire, humanitaire, et politique de cette situation d’insécurité. « C’est pourquoi, il est important, et nous sommes convaincus que pour trouver des réponses aux causes profondes de la situation qui prévaut, il faut écouter. Il faut dialoguer. Il faut surtout comprendre et agir. C’est pourquoi nous sommes là pour écouter, pour toucher du doigt et surtout trouver des réponses, » dit-il, avant de revenir sur la position de la RDC qui veut des sanctions contre ses agresseurs notamment le Rwanda et le M23. « Les sanctions sont un levier d’action du Conseil de Sécurité. Mais au-delà des sanctions, il y a d’autres leviers. Nous envisageons toutes les possibilités dans l’objectif de rétablir la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC » a laissé entendre Michel Biang.

Le Vice-Premier Ministre congolais en charges des affaires étrangères, Christophe Lutundula, a clarifié sur la position de la RDC pour le retour de la paix dans sa partie orientale. Une position qui veut que le partenariat entre la RDC et les Nations-Unies soit rénové, mais auss, muscler le mandat de la Monusco en mettant à sa disposition les moyens nécessaires pour ramener la paix. Ramener la paix, pour Kinshasa, c’est aussi faire respecter les résolutions des processus politiques en l’occurence, la feuille de route de Luanda. Il faut rappeler que la dernière fois que le Conseil de sécurité a effectué une mission en RDC, c’était en 2018. Près de 5 ans après, les représentants des Etats membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies comptent aller à Goma au Nord-Kivu, comme le prévoit l’agenda de leur voyage au Congo-Kinshasa.
Emille Kayomba