La partie ouest de Kinshasa bénéficiera bientôt de 80 nouveaux postes de la Police nationale congolaise (PNC), dont la construction a été officiellement lancée ce mercredi 16 avril 2025 par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani. La cérémonie s’est tenue au quartier CPA Mushi, dans la commune de Mont Ngafula.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme de renforcement de la sécurité publique à travers la capitale congolaise, particulièrement dans les zones périphériques, encore marquées par une faible couverture policière. Ces 80 nouveaux postes viennent compléter un plan plus large qui prévoit la construction de 240 sous-commissariats répartis entre Kin-Ouest, Kin-Centre et Kin-Est, en réponse aux défis sécuritaires croissants.
Le Vice-Premier Ministre a souligné que ce projet entre dans le cadre des réformes engagées au sein de la PNC. Il a notamment évoqué la loi de programmation policière, en cours de finalisation, qu’il présentera prochainement devant l’Assemblée nationale. Cette loi, selon lui, constitue un instrument essentiel pour moderniser les forces de police, accroître leur efficacité et garantir la sécurité de tous les Congolais.
« Nous nous engageons à respecter les délais. Ces postes de police seront livrés dans un délai de trois mois. Et cette dynamique ne s’arrêtera pas à Kinshasa. D’autres provinces du pays seront également concernées par cette initiative dans les prochains mois », a assuré Jacquemain Shabani Lukoo.
Chaque nouveau poste sera équipé de plusieurs bureaux fonctionnels, notamment pour le commandant, l’officier de police judiciaire (OPJ), ainsi que d’un espace de détention sécurisé, avec des cellules séparées pour hommes et femmes. L’objectif est d’offrir des infrastructures modernes, respectueuses des droits humains, et adaptées aux exigences d’un service de police de proximité.
Ce programme marque une étape clé dans la stratégie nationale d’amélioration de la sécurité publique. Il vise non seulement à renforcer la présence de l’État dans les zones longtemps négligées, mais aussi à restaurer la confiance entre la population et les forces de l’ordre. Une avancée saluée par les habitants de Mont Ngafula, qui espèrent un changement concret dans leur quotidien.
Emille Kayomba