« En République Démocratique du Congo, le cadre macro-économique reste relativement stable, reflétant la poursuite de la coordination des actions au niveau de la politique budgétaire et de la politique monétaire » a annoncé la Gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC) Malangu Kabedi au cours de la 70e Conseil des ministres de ce vendredi 23 septembre 2022 tenue en visioconférence.
Alors qu’elle était invitée à cette réunion de l’Executif national pour faire le point sur la situation du marché de change au pays, la Gouverneure de la Banque des banques avance que ce cadre macro-économique au niveau national est stable malgré les prévisions du FMI indiquant que la croissance mondiale devrait ralentir passant de 6,1% en 2021 à 3,2% l’année en cours. Cette révision à la baisse reflète la fragilité de la conjoncture économique en Chine et aux Etats-Unis d’Amérique.
Dans le secteur réel, poursuit-elle, sur la base des estimations à fin juin, la croissance est projetée à 7,1% pour 2022. Cette évolution est due notamment à la bonne performance des branches « Extraction » et «Transports et Télécommunication ». La croissance du PIB hors mines s’établirait à 4,7% en 2022 contre 4,5% en 2021.
Cependant, à en croire le compte rendu dudit Conseil signé par le Ministre de Pt-NTIC Kibasa Maliba, les effets de l’inflation importée continuent à se faire sentir. Le taux d’inflation hebdomadaire s’est situé à 0,3% établissant le taux en glissement annuel à 11,3% contre une projection de 11% à fin décembre 2022.
Au cours de la semaine sous revue, le marché de changes a été caractérisé par une stabilité relative sur ses deux segments. Cette dernière s’est traduite par des taux de 2012,99 CDF à l’indicatif et 2020 CDF au parallèle, consacrant ainsi une dépréciation de 0,05% sur le marché interbancaire et une stabilité sur le marché parallèle.
Face aux facteurs de risque externe et interne, la Gouverneure de la BCC a fait quelques recommandations, notamment : 1. le maintien de la coordination des actions au niveau de la politique budgétaire et monétaire ; 2. la vigilance accrue et le suivi rapproché par rapport aux facteurs de la liquidité bancaire au niveau de la BCC ; 3. l’accélération de la mise en œuvre des mesures visent à renforcer la production locale et la diversification de l’économie ; et enfin, 4. l’exécution continue des réformes structurelles retenues dans le cadre du Programme Économique du Gouvernement appuyé par la Facilité Élargie de Crédit (FEC) avec le FMI. De l’économie au social, il n’y a qu’un pas à faire.
Emille Kayomba