Le sort de l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, repose désormais entre les mains d’une commission spéciale composée de 40 membres, mise en place à la suite de la plénière tenue jeudi dernier au Sénat. Cette commission a pour mission d’examiner le réquisitoire adressé par l’auditeur général des Forces armées de la RDC (FARDC), qui sollicite la levée des immunités du sénateur à vie.
Composée sur base des représentations politiques et provinciales au sein de la chambre haute du Parlement, la commission est dirigée par le sénateur Christophe Lutundula, président de la Commission des relations extérieures du Sénat. Elle dispose d’un bureau de quatre membres, incluant la sénatrice Carole Agito. À noter que si un poste avait été réservé à l’opposition, celle-ci a décliné l’offre, ne désignant aucun représentant.
Dès ce lundi, la commission entre en activité avec, pour première étape, l’audition de l’auditeur général des FARDC. Ce dernier devrait exposer les éléments justifiant sa requête. La commission ne s’interdit pas la possibilité d’entendre également Joseph Kabila lui-même, une éventualité qui reste toutefois suspendue à la décision du bureau du Sénat.
Cette procédure sensible s’annonce déterminante dans l’évolution de ce dossier aux implications politiques majeures. Le pays retient son souffle alors que s’ouvre ce nouveau chapitre judiciaire autour de l’ex-chef de l’État.
La rédaction de b-onetv.cd