La proposition de loi modifiant et complétant la loi n-04/024 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité congolaise portée par le député national Nsingi Pululu est alignée pour examen de vote à l’assemblée nationale. C’est ce que la chambre basse du parlement annonce, après l’adoption ce 20 septembre du calendrier de la session parlementaire de septembre ouverte il y a 6 jours. Il s’agit d’une proposition de loi à polémique, qui exige que quiconque souhaite briguer un mandat présidentiel en RDC soit né de père et de mère congolais, ainsi que sa femme. Elle a été tout d’abord rejetée lors de la session de septembre 2022 par l’Assemblée nationale. En mars 2023, elle a été alignée, mais n’a pas fait l’objet du débat par les députés nationaux, après des critiques acerbes en son encontre. Plusieurs langues jugeaient cette proposition de séparatiste.
Pour son initiateur Noël Tshiani Muadianvita, il s’agit d’une victoire. « La Loi Tshiani de père et de mère est alignée pour débat et vote à l’assemblee nationale pendant la session de Sept 2023. Hommage au Député Exceptionnel, Nsingi Pululu sur qui repose désormais la lourde tâche de défendre la loi devant ses collègues. L’espoir de tout un peuple, », a t-il dit sur son compte X (ex twitter).
Cette proposition de loi est l’une des pommes de discorde a7 sein de la classe politique congolaise. Certains acteurs politiques pensent qu’elle vise un candidat président de la République, en l’occurrence Moïse Katumbi, parmi les grands challengers de l’actuel chef de l’Etat Félix Tshisekedi qui a déjà exprimé sa volonté de briguer un nouveau mandat à la tête de la RDC. Ce texte est aligné aussi pendant un moment particulier, où les dossiers de candidature pour l’élection présidentielle sont en train d’être déposés. L’opération ira jusqu’au 08 octobre prochain.
Emille Kayomba