Pour la recherche de la paix dans la partie orientale de la RDC, l’Exécutif national s’est inscrit dans deux principaux mécanismes internationaux. Celui de Luanda avec la CIRGL, mais aussi celui de Nairobi avec la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC).

Le dernier sommet extraordinaire de la communauté Est-Africaine du samedi 4 février à Bujumbura capitale du Burundi, a accouché d’un communiqué final qui, selon le gouvernement congolais, ne reprend pas un point important de l’ordre du jour concernant l’évaluation d’applicabilité de la feuille de route de Luanda, qui est la fusion de ces deux mécanismes. Un fait inquiétant pour Kinshasa, qui indique par son porte parole Patrick Muyaya qu’il y avait besoin de refaire le point sur ce communiqué.
« je pense que le communiqué de Luanda qui a été exceptionnellement signé par les Chefs d’Etat, a été porté par la communauté internationale comme la voie qui va nous permettre de régler le problème dans la durée. A la réunion de Bujumbura on devrait refaire le point, à la demande du Président Ndayishimiye, sur le degré d’application ou de respectabilité du Communiqué de Luanda, » a déclaré Patrick Muyaya. Il a poursuivi en indiquant que le communiqué qui est ressorti de la réunion de l’EAC dans la capitale Burundaise, nulle part on ne fait mension du communiqué de Luanda. « avec le secrétariat technique nous avons eu le même problème lorsque nous étions au sommet consultatifs en Egypte. »

Déjà en interne, la confiance à la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est est mise à mal par le fait que sa force déployée dans l’Est de la RDC, avec un mandat offensif selon le gouvernement congolais, n’accomplit pas sa mission. Les dernières manifestations à Goma et les déclarations du bureau de l’Assemblée nationale, en sont les illustrations de cette frustration au Congo Kinshasa.
Emille Kayomba