Face à l’aggravation de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), notamment au Nord-Kivu, le Président du Kenya et Président en exercice de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), William Ruto, a convoqué un sommet extraordinaire prévu pour ce mercredi 29 janvier 2025.
L’annonce de cette rencontre de haut niveau a été faite dès le dimanche 26 janvier, suivie ce lundi par la confirmation de la participation des Présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda). Leur présence est particulièrement notable, malgré les tensions exacerbées entre les deux pays, la RDC accusant le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, responsables de l’agression actuelle dans le Nord-Kivu.
Le Président Ruto a souligné l’urgence de trouver une solution durable pour mettre fin à un conflit qui dure depuis plus de trois décennies dans la région des Grands Lacs. Il a rappelé les efforts successifs de la communauté internationale, incluant la Mission des Nations Unies (MONUSCO), la SADC, et l’EAC, tout en reconnaissant que le problème reste complexe et préoccupant.
Selon lui, « il n’y a aucune possibilité de mettre fin à la violence par la voie des armes ». Il a affirmé que l’EAC est prête à collaborer étroitement avec l’Union africaine, la SADC et la communauté internationale pour encourager les parties en conflit à privilégier le dialogue. Pendant ce temps, dans la ville de Goma, les populations continuent de subir les conséquences des affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les groupes de résistance Wazalendo, et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Selon certaines sources, des bombardements auraient été effectués par l’armée congolaise à Gisenyi, une localité rwandaise frontalière de Goma.
Ce sommet de l’EAC intervient dans un contexte de méfiance accrue entre la RDC et le Rwanda, avec des populations civiles prises au piège des violences. Pour William Ruto, cette rencontre représente une opportunité de briser le cycle des violences et de poser les bases d’une paix durable dans la région des Grands Lacs. La communauté internationale attend avec impatience les résultats de ce sommet, espérant qu’il permettra de désamorcer les tensions et d’instaurer un dialogue sincère entre les parties impliquées.
La rédaction de b-onetv.cd