La situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), avec un fait marquant, la prise de la cité stratégique de Bunagana dans la province du Nord-Kivu donne toujours matière à réflexion. Cette fois-ci, c’est la position de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), qui a ses forces au front aux côtés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Si cette dernière voit la main du Rwanda derrière les attaques du M23, les forces de l’ONU n’y voient absolument rien ou autres choses.
Alors qu’il répondait aux questions dans une Radio internationale sur la déclaration de MONUSCO, faisant savoir n’ayant pas constater les forces rwandaises sur le territoire congolais, Patrick Muyaya a parlé d’une déclaration maladroite. « C’était une déclaration maladroite. Je pense que la représentante du Secrétaire général des Nations Unies le dira dans les jours qui viennent. Parce que le numéro 2 de la force de commandement de la MONUSCO a déclaré, le jour où on célébrait les casques bleues, qu’il y avait des matériels sophistiqués qui étaient utilisés par le M23. » a dit Patrick Muyaya, Ministre congolais de la communication et Médias Porte-parole du Gouvernement.
Il poursuit en disant que la MONUSCO est lourde pour dénoncer un mal qui est fait. « Je peux comprendre qu’ils ( Ndlr. Les responsables de la MONUSCO) disent que c’est pas à eux à Kinshasa de le dire, il y a les experts, mais aussi une commission de sanction qui doit faire le rapport au Conseil de Sécurité, tout ça est bien long. C’est pourquoi il y avait toujours cette colère de la population vis-à-vis de la MONUSCO qui ne se montre pas très prompte à dénoncer le mal, lorsqu’il est fait, en l’occurrence la présence des forces rwandaises aux côtés des M23 dans notre territoire », a renchéri le Ministre.
S’agissant des accusations du Rwanda contre la RDC faisant état d’un soutien que la RDC apporterait aux rebelles rwandais, le membre du Gouvernement Sama-Lukonde a déclaré que le Congo Kinshasa en a assez de faire le frais du génocide de 1994. Pour lui le Congo-kinshasa n’est pas un pays beliqueux pour traverser la frontière et faire la guerre au Rwanda.
Émille Kayomba