La situation au Sud-Kivu est alarmante, avec 406 corps recueillis en moins d’un mois, selon la Croix-Rouge congolaise et Amnesty International. Parmi ces victimes, 110 sont des civils, un chiffre qui témoigne de l’intensité des violences qui secouent cette région depuis l’offensive du M23.
À Bukavu, où 43 cadavres ont été recensés, la situation reste critique après la prise de la ville par le M23 le 16 février. Des témoignages et des images obtenus par Amnesty International confirment la présence de corps abandonnés dans plusieurs quartiers, illustrant une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’organisation appelle les instances régionales et internationales, notamment la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et l’Union européenne, à faire pression sur les parties au conflit pour garantir la protection des civils et le respect du droit international humanitaire.
Cette escalade de violences s’inscrit dans un contexte de guerre prolongée à l’Est de la RDC, où le M23, soutenu par le Rwanda, continue d’étendre son emprise malgré les tentatives diplomatiques et militaires pour stopper sa progression.
Junior Kulele