Kinshasa traverse une période de tensions croissantes alors que la colère populaire contre la guerre dans l’est du pays s’intensifie. Ce mercredi 29 janvier, un groupe de jeunes manifestants a tenté de se rendre à l’ambassade des États-Unis à Gombe, créant un mouvement de panique dans cette zone du centre-ville.
Après les manifestations de grande ampleur de la veille, un groupe de protestataires est sorti spontanément dans les rues de Kinshasa ce mercredi matin, empruntant les avenues Bas-Congo, Luambo Makiadi et les environs, avant de converger vers l’ambassade des États-Unis. Ce mouvement a provoqué une panique parmi les habitants et travailleurs du centre-ville, avant que la police, déployée en grand nombre dans plusieurs points sensibles de la capitale, n’intervienne rapidement pour disperser les manifestants.
Une dizaine d’entre eux ont été interpellés et embarqués à bord d’un pick-up, tandis que d’autres ont été repoussés vers le grand marché « Zando ». Ces nouvelles tensions surviennent après une journée mouvementée, mardi, marquée par une mobilisation massive des Kinois pour protester contre la prise de Goma par les rebelles du M23/AFC. Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues, exprimant leur colère face à la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est du pays.
Cependant, cette contestation a rapidement dégénéré en scènes de violence, de pillage et d’attaques ciblées. Plusieurs ambassades occidentales, notamment celles des États-Unis, de la France et de la Belgique, ainsi que des représentations diplomatiques africaines, dont celles de l’Ouganda, du Kenya et du Rwanda, ont été attaquées, saccagées et incendiées.
Outre les attaques contre les ambassades, des maisons de commerce ont été pillées, et certains manifestants se sont également pris à des résidences privées. Ces actes de violence ont suscité une grande inquiétude, tant au sein de la population que des autorités. Face à cette situation tendue, les autorités congolaises devraient renforcer les mesures sécuritaires dans la capitale, afin d’éviter une nouvelle flambée de violences et de protéger les infrastructures sensibles.
Les manifestations de Kinshasa témoignent du ressentiment croissant contre la situation sécuritaire dans l’Est du pays et contre l’inaction perçue de la communauté internationale. La RDC traverse un moment critique, et la gestion de cette crise sera déterminante pour la suite des événements.
La rédaction de b-onetv.cd