L’évasion ratée à la prison centrale de Makala la nuit du dimanche au lundi dernier, ayant causé 129 morts dont 24 par balles n’a eu de cesse de donner lieu à des réactions. Dans la classe politique aussi. C’est ainsi que le président d’Ensemble la République, Moïse Katumbi, est monté au créneau pour manifesté son indignation. Pour lui, dans un message sur son compte X, le vice ministre de la Justice ayant parlé de 2 morts doit démissionner. « Un vice-ministre a eu l’indécence d’annoncer deux morts. Il doit démissionner. Aujourd’hui, son supérieur évoque 129 victimes, dont 24 tués par balles, sans compter les viols et les blessés », a-t-il écrit
Moise Katimbi s’est aussi indigné des conditions dans lesquelles les pensionnaires de la prison de Makala vivent, alors que la presse a eu déjà à faire des révélations accablantes sur ces réalités. « L’indignation face à l’aveuglement des dirigeants est criante ! Depuis sa libération, Stanys Bujakera n’a cessé d’alerter courageusement sur les conditions inhumaines dans la prison de Makala. La surpopulation, la faim, la maladie, le manque total d’hygiène ont été dénoncés, images à l’appui. Mais les pouvoirs publics ont préféré ignoré ces avertissements. Le pire est finalement arrivé : plusieurs dizaines de prisonniers ont été abattus comme des animaux dans une barbarie insupportable », a-t-il ajouté.
Le président du parti de l’opposition Ensemble pour la République reste convaincu qu’il s’agit d’un carnage qui aurait pu être évité. En effet, il a exigé des enquêtes « sérieuses », associant la mission onusienne en RDC et les ONG de droit de l’homme.
Emille Kayomba