Face à ces tirs qui ont ciblé un Hélicoptère de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) ce 5 février 2023, ayant causé la mort d’un casque bleu et un blessé grave, le Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guteres a exprimé sa désapprobation, et appelle le gouvernement congolais à enquêter sur ces actes odieux.
C’est son Porte-parole qui a rapporté ces propos, dans une déclaration rendue publique dans les heures qui ont suivi cette attaque. « Le Secrétaire général rappelle que les attaques contre les Casques bleus des Nations Unies peuvent constituer un crime de guerre au regard du droit international. Il appelle les autorités congolaises à enquêter sur cette attaque odieuse et à traduire rapidement les responsables en justice, » lit-on.
Malgré cette acte d’agression contre des casques bleus, Antonio Guteres a fait savoir que la MONUSCO continuera à appuyer les efforts de paix de la République démocratique du Congo. Il faut rappeler que cet hélicoptère de la représentation des Nations Unies en RDC quittait Béni pour Goma lorsqu’il a essuyé ces tirs dont l’origine n’est pas encore dévoilée jusqu’à présent, mais on apprend qu’elle vient des zones contrôlées par le M23 soutenu par le Rwanda.
La MONUSCO avait aussi publié un communiqué pour condamner fermement « cette attaque lâche contre un aéronef porteur de l’emblème des Nations-Unies tout en exprimant ses plus sincères condoléances à la famille et au pays d’origine du casque bleu décédé. Elle rappelle que les attaques contre les casques bleus peuvent constituer un crime de guerre et qu’elle ne ménagera aucun effort en accord avec les autorités congolaises pour que les auteurs de cet acte odieux soient traduits en justice. »
Le Gouvernement désigne le M23 coupable
Dans un communiqué signé ce 6 février par son Porte-parole, le Gouvernement congolais « condamne, 24 heures après le cessez-le-feu décrété à Bujumbura, l’attaque ce dimanche 5 février 2023 dans la zone sous contrôle de M23/RDF en province du Nord-Kivu, contre un hélicoptère de type Oryx de la MONUSCO, » et appelle à nouveau le Conseil de sécurité des Nations Unies à prendre des sanctions contre les auteurs de ces actes que sont le M23 et sont allié « le Rwanda« .
Tout en présentant de sa part ses condoléances au Gouvernement Sud-Africain d’où est le membre de l’équipage décédé et à la MONUSCO avec qui il a rassuré de la poursuite de la collaboration, Kinshasa indique, à travers ce communiqué, que « cette énième attaque de la coalition M23/RDF relève d’une stratégie délibérée de porter atteinte aux casques bleus des Nations Unies. Ceci rappelle l’attaque du 29 mars 2022 d’un hélicoptère de la MONUSCO autour de la colline de Chanzu en territoire de Rutshuru qui a causé la mort de huit (08) casques bleus et les attaques ciblées de Kiwandja du 29 octobre 2022 ayant blessé quatre (04) casques bleus, » a dit le Ministre de la communication et médias, porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
Emille Kayomba