Ce vendredi 3 janvier 2025, des affrontements meurtriers opposent les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) aux rebelles du M23 dans le groupement Mupfuni Shanga, situé dans la chefferie des Bahunde, territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Selon des sources locales, les combats ont éclaté dès l’aube, vers 4 heures du matin, et se concentrent principalement sur les collines de Ndumba et Maoma, situées à respectivement trois et quatre kilomètres de Bweremana centre. Ces affrontements, marqués par l’utilisation d’armes lourdes, ont causé des pertes humaines et des dégâts matériels importants.
D’après la société civile locale, les rebelles du M23 ont ciblé des zones civiles en larguant deux bombes : l’une à Kashenda, l’autre à Kabase. Ces frappes ont causé la mort de deux femmes et blessé sept autres personnes, dont un homme et une fille. « Aux alentours de 7 h 20, les rebelles ont intensifié leurs attaques avec des engins explosifs, causant des pertes humaines dans des villages proches. Les victimes blessées ont été évacuées vers l’hôpital de Minova pour des soins », a déclaré Janvier Imani Mwenge, président d’une structure de jeunes de la région. Le bilan provisoire fait état de deux femmes tuées à Renga et de sept blessés répartis entre Kashenda Bukiro et Renga.
Sur le front militaire, les FARDC opposent une résistance déterminée. Selon des sources sécuritaires, les forces loyalistes ont réussi à repousser les rebelles du M23 vers Katale, à 12 kilomètres du chef-lieu de Masisi. Ces succès ont permis de ralentir l’avancée ennemie malgré l’intensité des affrontements. La société civile s’indigne de la persistance des violences, accusant le Rwanda de soutenir activement le M23. « Pourquoi le président Paul Kagame continue-t-il de défier toute la communauté internationale ? » s’interroge un porte-parole local.
Pris au piège des combats, les habitants vivent dans la peur. Beaucoup fuient leurs villages pour trouver refuge dans des zones supposées plus sûres, mais la situation reste incertaine. Des appels sont lancés aux organisations humanitaires pour une intervention rapide afin de secourir les blessés et venir en aide aux déplacés. Alors que les affrontements se poursuivent, la communauté internationale est appelée à agir pour mettre fin aux hostilités et éviter une aggravation de la crise humanitaire déjà alarmante au Nord-Kivu.
La rédaction de b-onetv.cd