Le Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, a informé de l’évolution significative dans l’affaire opposant la République Démocratique du Congo (RDC) au Rwanda devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, située à Arusha, en Tanzanie. Cette procédure judiciaire, initiée par une requête déposée en septembre 2023, porte sur les violations des droits des populations civiles perpétrées par le Rwanda dans l’Est de la RDC.
La Cour a annoncé l’ouverture du procès contre le Rwanda le 12 février 2025, marquant une étape cruciale dans cette quête de justice. Cette décision fait suite à la requête déposée par la RDC dénonçant les violations massives des droits humains dans ses territoires de l’Est, attribuées aux actions directes et indirectes du Rwanda.
Bien avant l’issue définitive du procès, cette ouverture représente déjà une victoire pour la RDC. Elle place le Rwanda dans une position critique sur la scène internationale, en le soumettant à l’examen des organisations de défense des droits de l’homme, des pays partenaires, et des institutions internationales sensibles à ces questions. Le président rwandais Paul Kagame, souvent cité dans ce dossier, voit également sa responsabilité internationale mise en lumière.
En parallèle de ce procès, d’autres instances internationales se penchent sur les crimes reprochés au Rwanda. La Cour Pénale Internationale (CPI) a réactivé ses enquêtes en RDC concernant les crimes relevant de sa compétence, notamment les actes de violence commis dans les provinces de l’Est. De plus, la Cour de Justice de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a entamé en septembre 2024 un procès distinct opposant la RDC au Rwanda, relatif à la violation intentionnelle du Traité constitutif de cette organisation régionale. Ces actions concertées renforcent la détermination de la RDC à obtenir justice pour les millions de victimes de violences et à exiger des comptes à ceux qui en sont responsables.
L’affaire RDC contre Rwanda devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples marque une étape importante dans la lutte contre l’impunité en Afrique. L’ouverture de ce procès offre une lueur d’espoir pour les victimes et constitue un rappel puissant que les violations des droits de l’homme ne resteront pas sans réponse. Le gouvernement congolais réaffirme son engagement à défendre les droits de ses citoyens et à collaborer pleinement avec les institutions judiciaires nationales, régionales et internationales pour faire triompher la justice et la vérité.
La rédaction de b-onetv.cd