Le Sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), tenu récemment, a réaffirmé son engagement à trouver une solution pacifique au conflit persistant dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Face à l’intensification des hostilités impliquant le groupe armé M23, les chefs d’État et de gouvernement de la SADC ont pris plusieurs décisions stratégiques visant à rétablir la stabilité dans la région.
Le Sommet a souligné l’importance du Processus de Luanda et du Processus de Nairobi, deux cadres diplomatiques conçus pour résoudre pacifiquement la crise dans l’est de la RDC. Les dirigeants de la SADC ont exprimé leur appui à ces initiatives, exhortant toutes les parties prenantes à s’engager pleinement dans ces processus pour mettre un terme aux violences et favoriser une solution durable.
Conscient des risques sécuritaires auxquels sont exposées les troupes de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), le Sommet a décidé d’envoyer immédiatement les ministres de la Défense, les chefs d’état-major de la défense et les représentants des pays contributeurs de troupes en RDC. Cette mission vise à garantir la sécurité des forces sur le terrain et à organiser le rapatriement immédiat des soldats blessés et des militaires tombés au combat.
Le Sommet a également appelé à la tenue d’un Sommet conjoint entre la SADC et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE). Cette rencontre devra permettre de définir une feuille de route commune pour répondre aux défis sécuritaires en RDC. Cette initiative fait suite aux recommandations du 24ᵉ Sommet extraordinaire des chefs d’État de la CAE, tenu le 29 janvier 2025, qui avait insisté sur une meilleure coordination régionale face à la crise.
Afin de mettre un terme aux hostilités et d’alléger la souffrance des populations civiles, le Sommet a mandaté la Troïka de l’Organe de la SADC sur la coopération en matière de politique, de défense et de sécurité. Cette instance devra engager toutes les parties au conflit, y compris les acteurs étatiques et non étatiques, dans un processus de cessez-le-feu. L’objectif est double : protéger les vies humaines et garantir un accès humanitaire fluide aux communautés touchées par les combats.
Enfin, la SADC a exhorté les dirigeants politiques et diplomatiques impliqués dans le conflit à s’investir pleinement dans un dialogue structuré et coordonné. Les chefs d’État ont insisté sur la nécessité de soutenir le Processus de Luanda, la MONUSCO et d’autres initiatives internationales visant à restaurer la paix et la sécurité dans la région.
Ces décisions témoignent de l’implication accrue de la SADC dans la recherche de solutions durables pour la RDC. Reste à voir si ces efforts diplomatiques aboutiront à une désescalade des violences et à un retour progressif à la paix dans l’est du pays, où les populations civiles continuent de payer un lourd tribut aux affrontements entre forces gouvernementales et groupes armés.
La rédaction de b-onetv.cd