L’avancée des rebelles du M23, ce week-end, vers Masisi, au-delà des positions tenues avant le cessez-le-feu négocié par les États-Unis, suscite une vive inquiétude à Washington. Matthew Miller, porte-parole du département d’État américain, a déclaré ce 6 janvier 2025 que les actions de ce groupe armé, soutenu par le Rwanda et placé sous sanctions des États-Unis et de l’ONU, compromettent gravement les efforts de paix dans la région.
La Maison Blanche adopte une posture ferme en exigeant la fin immédiate des hostilités et le retrait des forces rwandaises de la RDC. « Le M23 doit cesser immédiatement les hostilités et respecter le cessez-le-feu. Nous renouvelons notre appel de longue date au Rwanda pour qu’il retire immédiatement tout personnel et équipement des Forces de défense rwandaises présents en RDC », a déclaré Washington.
Selon les autorités américaines, « les avancées continues du M23, notamment la prise de la ville de Masisi ce week-end, nuisent aux efforts visant à parvenir à une paix négociée dans l’est de la RDC, tout en causant des souffrances et des déplacements parmi les civils ». Les États-Unis appellent également au respect du processus de Luanda par les deux pays et à la mise en œuvre effective d’un mécanisme de vérification renforcé. Pour rappel, lors de la dernière réunion de ce processus de paix, seules les autorités congolaises avaient répondu présentes, en l’absence remarquée de la délégation rwandaise pourtant attendue.
Malgré le cessez-le-feu négocié par Washington en 2024, le M23, soutenu par Kigali, continue de progresser vers de nouvelles localités, menaçant davantage la stabilité régionale.
Muamub