L’Assemblée nationale a franchi une étape cruciale ce mardi 27 mai dans l’examen du réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, visant le ministre d’État à la Justice, Constant Mutamba. Tous deux ont été auditionnés successivement par la commission spéciale et temporaire, récemment mise en place pour se pencher sur cette affaire judiciaire sensible.
Sous la conduite du député Mechack Mandefu, président de ladite commission, les auditions ont débuté avec l’intervention du Haut Magistrat Firmin Mvonde, qui a détaillé les éléments de son réquisitoire sollicitant l’autorisation de poursuites contre le ministre de la Justice. Dans un souci de transparence et d’équilibre, la commission a ensuite écouté le ministre Constant Mutamba, venu présenter sa version des faits et répondre aux allégations portées contre lui.
La commission spéciale avait été officiellement installée la veille, lundi 26 mai, par Jacques Djoli, rapporteur de l’Assemblée nationale. Elle est composée de 23 membres, représentant diverses sensibilités politiques, et a reçu un mandat clair : analyser en trois jours (du 26 au 28 mai) le contenu du réquisitoire et produire un rapport d’audition en vue d’une délibération en plénière.
Outre Mechack Mandefu à la présidence, le bureau de la commission comprend Mbiya Luboya Titi (première vice-présidente), Théovel Lotika (deuxième vice-président), André Lite (rapporteur) et Désiré Iwolo Banyafia (rapporteur adjoint).
La séance plénière décisive est prévue pour le jeudi 29 mai, au cours de laquelle les députés devront se prononcer sur l’opportunité d’accorder ou non l’autorisation de poursuites contre le ministre de la Justice. Cette décision pourrait avoir des implications majeures sur la scène politique et judiciaire en République Démocratique du Congo.
Cette audition marque un moment fort de la législature actuelle, illustrant les interactions complexes entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif, et soulignant le rôle central du Parlement dans le respect de l’État de droit.
La rédaction de b-onetv.cd