Le Vice-Premier Ministre en charge de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières ne connaitra pas le sort réservé à son collègue de l’économie destitué par l’Assemblée nationale. Après sa première audition du mercredi 30 mars 2022, Daniel Aselo a été une fois de plus devant la représentation nationale ce vendredi 01 Avril pour répondre à la question orale avec débat lui adressée par le député national Jean-pierre Kayembe Ilunga. Celui-ci reprochait à ce membre du Gouvernement Sama Lukonde de s’ingérer à la gestion des provinces, mais aussi des relations tumultueuses qu’il entretiendrait avec les dirigeants des provinces.
Au cours de la plénière de ce vendredi, la possibilité de muer cette question orale avec débat à une montion de défiance était écartée, au regard des réponses du VPM, selon l’initiateur, qui félicite tout de même Daniel Aselo pour son attitude devant les députés nationaux.
« … tout en le félicitant pour son humilité, parce qu’il a eu quand-même à s’humilier devant la représentation nationale, et il a reconnu ses erreurs. Une faute avouée est à moitié pardonnée.» a avancé Jean-Pierre Kayembe.
Le député national dit formulé quelques recommandations au VPM de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, au regard de la complexité des questions lui adressées.
« Je demande au Vice-Prémier Ministre ministre de l’intérieur, d’abandonner son bureau climatisé et assurer l’intinerance dans toutes les provinces pour palper du doigt les vraies réalités du terrain; De cesser les immixtions intempestives dans la gestion des institutions provinciales, tout en laissant les provinces fonctionner conformément aux lois de la République;
De proposer au conseil des Ministres et au Chef de l’Etat, la mise en situation spéciale de la province du Sankuru. comme j’ai eu à le démontrer ici, nous vivons la milice au Sankuru. Voilà pourquoi je demande à ce que la mise en situation spéciale du Sankuru, passe par la nomination d’un gouverneur non originaire, c’est à dire, un commissaire spécial qui sera secondé par des adjoints, pour gérer la province, jusqu’aux élections prochaines.
De libérer la province de Nord Ubangi, en mettant fin à la situation provisoire qui retarde son développement. Et de demander à la CENI d’organiser les élections du gouverneur pour mettre fin à des tensions qui se vivent dans ce coin de la République…»
En ce qui concerne le Sankuru, le VPM de l’intérieur avait appelé dans sont mot à l’Assemblée nationale, les sénateurs et députés nationaux originaires de cette province de se mettre autour d’une table afin de faire taire les différends dans leur Province d’origine .
«S’agissant de la situation politique et sécuritaire du Sankuru, je me sens dans l’obligation de vous regarder, Honorables députés nationaux et de solliciter votre attention particulière, vous qui avez un mandat national, pour que, dans un élan de solidarité communautaire, le Sankuru soit géré au même titre que les autres provinces.» a-t-il indiqué .
Exceptionnellement dans les 25 provinces que compte la République démocratique du Congo (RDC), le Sankuru est la seule province ingouvernée depuis les élections des gouverneurs de 2019. Elle n’a eu aucun gouvernement, jusqu’à ce qu’il y a pas longtemps, le gouverneur élu de cette province soit destitué par l’Assemblée provinciale.
Émille Kayomba