La motion de défiance déposée contre Alexis Gisaro, ministre des Infrastructures et Travaux publics, met en lumière des fractures au sein de l’Union sacrée, la coalition au pouvoir en RDC. Les reproches adressés au ministre, en poste depuis 2021, concernent l’état des infrastructures du pays, notamment l’arrêt ou l’absence de mise en œuvre de projets comme Kinshasa zéro trou et Tshilejelu. Ces critiques reflètent un mécontentement croissant face à la gestion des travaux publics, jugée incompatible avec les ambitions présidentielles d’améliorer les conditions de vie des Congolais.
Réactions diverses au sein de l’Union sacrée
Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, s’est montré prudent, insistant sur la nécessité de préserver la cohésion de la majorité. Il a rappelé que cette motion pourrait déstabiliser la coalition si elle n’est pas gérée avec soin. Par ailleurs, il a nié toute responsabilité personnelle dans cette initiative, soulignant que les députés ont le droit constitutionnel d’agir ainsi.
Du côté de l’UDPS, principal parti de l’Union sacrée, Daniel Aselo, secrétaire général adjoint, a pris ses distances avec la motion, affirmant que celle-ci n’avait pas été discutée au sein du parti. Il a également reproché à Kamerhe d’impliquer l’UDPS de manière inappropriée dans cette affaire.
Impacts politiques
Cette situation reflète des tensions internes et une méfiance croissante entre les différentes composantes de la coalition au pouvoir. L’issue de cette motion de défiance, prévue dans les 48 heures suivant son dépôt, pourrait soit renforcer les bases de la coalition si elle est rejetée, soit fragiliser davantage l’Union sacrée en cas de vote contre le ministre.
Le cas d’Alexis Gisaro souligne également un problème plus large : les attentes non satisfaites en matière d’infrastructures et de développement, qui restent un enjeu critique pour la population et un défi majeur pour le gouvernement.
La rédaction de b-onetv.cd