Le territoire de Rutshuru a fait, une fois de plus, ce mardi 16 août à 3h du matin l’objet d’attaques des combattants du mouvement du 23 mars. Les populations se sont réveillées sous les coups des tirs, les poussant à se déplacer en masse. L’armée congolaise a confirmé l’information, en indiquant qu’il s’est agi des attaques de trois de ses positions à Rwanguba, Rangira et Muyibira perpétrées par le M23 soutenu par l’armée du Rwanda.
Le porte-parole du secteur opérationnel Nord-Kivu Sokola 2, le lieutenant colonel Guillaume Ndjike Kaiko qui a confirmé personnellement les faits à laissé entendre que le M23 a de nouveau violé le cessez-le-feu décrété par les pays membres de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est.
« Vers 3h30 de ce mardi 16 août, 3 de nos positions se trouvant à Rwanguba, Rangira et Muyibira ont été attaquées simultanément par le M23 et l’armée rwandaise, en violation de la trêve imposée par le sommet de Nairobi dans le cadre de l’Est African Community (EAC). Mais tout ce que vous devez savoir ce qu’à l’heure actuelle les forces armées de la République démocratique du Congo tiennent professionnellement toutes ses positions et contiennent l’ennemi dans ses positions initiales. Il est vrai qu’au regard des tirs aveugles de l’ennemi, la population devait se mettre à l’abri et voilà pourquoi il y a eu ces mouvements des populations, » a fait savoir le Colonel Ndjike Kaiko, tout en ne donnant aucun chiffre pour le moment, car, poursuit-il, ils ne sont pas encore disponibles.
La cité de Bunagana qui est dans le même territoire de Rutshuru reste occupée par les forces négatives du M23 appuyées par le Rwanda. Bien que l’accès dans cette cité demeure une question complexe, deux mois après qu’elle soit prise par les éléments du M23, les langues se lient désormais. Tous ceux des habitants de la cité rencontrés par les médias ne jurent que par la libération de cette contrée tenue par ces rebelles.
Emille Kayomba