C’est désormais officiel : tous les occupants de la baie de Ngaliema situés à moins de 100 mètres du lit du fleuve Congo devront libérer les lieux. Cette mesure, ferme et irrévocable, découle d’une réunion interministérielle conjointe entre le gouvernement central et l’hôtel de ville de Kinshasa, tenue suite à une visite d’inspection sur le terrain.
Sous la houlette du Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, la commission interministérielle a constaté de graves violations des normes urbanistiques. De nombreuses constructions illégales ont été érigées dans une zone protégée, en violation flagrante de la loi imposant une marge de recul de 100 mètres à partir du lit majeur du fleuve.
Parmi les préoccupations majeures relevées figure la proximité inquiétante de ces constructions anarchiques avec la station de captage d’eau de la Regideso, infrastructure stratégique qui fournit l’eau potable à environ deux millions d’habitants de Kinshasa. Cette situation crée un risque direct de pollution, mais aussi un danger d’inondations, alors que la baie de Ngaliema joue un rôle fondamental d’exutoire naturel pour les principales rivières urbaines, notamment la Gombe et Makelele.
La commission pointe également les risques croissants d’érosions et de glissements de terrain liés à l’occupation anarchique des berges. Le respect de la bande de servitude est donc présenté comme un impératif pour la sécurité environnementale et humaine de la capitale.
Face à l’urgence, le gouvernement a annoncé que les contrevenants à cette mesure seront sanctionnés conformément à la loi. La démolition des ouvrages illégaux est programmée pour permettre la restauration de l’équilibre écologique de la baie et le respect strict des normes urbanistiques. La baie de Ngaliema sera ainsi entièrement réaménagée, dans le but de préserver cet espace naturel stratégique, et de prévenir toute nouvelle occupation irrégulière.
Ce tournant décisif marque une volonté politique claire : mettre fin à l’anarchie urbaine qui fragilise Kinshasa, et renforcer la résilience de la ville face aux défis climatiques et environnementaux croissants.
La rédaction de b-onetv.cd