La Belgique durcit sa position face au rôle du Rwanda dans l’instabilité à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce jeudi, le gouvernement belge a réitéré son appel à l’adoption de sanctions contre Kigali, accusé de soutenir activement le mouvement rebelle M23, responsable de violences meurtrières en RDC.
Dans une déclaration officielle, la Belgique propose plusieurs mesures concrètes pour faire pression sur le régime de Paul Kagame. Parmi celles-ci figurent l’imposition de sanctions individuelles contre les responsables rwandais impliqués dans le soutien au M23, la suspension du dialogue sécuritaire entre Bruxelles et Kigali, ainsi que le gel de l’accord entre l’Union européenne et le Rwanda sur les matières premières stratégiques.
En outre, la Belgique demande l’arrêt immédiat du financement européen destiné à l’armée rwandaise dans le cadre de ses opérations militaires au Mozambique. Cette aide, initialement destinée à lutter contre le terrorisme, est désormais remise en question en raison des actions de Kigali en RDC. « Il est impératif que la communauté internationale adopte une position ferme face à l’ingérence rwandaise en RDC. L’impunité ne peut plus durer », a déclaré un haut responsable belge sous couvert d’anonymat.
Cet appel s’inscrit dans un contexte de mobilisation croissante en Europe pour des mesures plus strictes contre le Rwanda. Récemment, des parlementaires belges d’origine congolaise ont déjà porté une motion dénonçant l’agression rwandaise, adoptée massivement au Parlement belge.
La pression diplomatique sur Kigali s’accentue, alors que les États-Unis et d’autres partenaires internationaux ont déjà pris des mesures ciblées contre des figures clés du régime rwandais impliquées dans le soutien aux groupes armés en RDC.
Junior Kulele