La réaction de la Belgique ne s’est pas fait attendre après la condamnation à mort de l’ancien président congolais, Joseph Kabila, par la Haute Cour militaire de la RDC. Devant le Parlement belge, le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a exprimé de vives préoccupations sur le déroulement du procès et sur l’usage de la peine capitale dans ce dossier hautement sensible.
« Lorsque je vois le résultat du procès contre l’ex-président Kabila, condamné à mort à la suite d’une procédure dont on peut s’interroger sur la qualité, je crois qu’il est temps de rappeler la nécessité d’un dialogue national pour apaiser les tensions politiques et garantir un cadre démocratique stable », a déclaré le chef de la diplomatie belge, le 1ᵉʳ octobre, devant les députés à Bruxelles.
Au-delà des considérations politiques, Maxime Prévot a tenu à réaffirmer la position de principe de la Belgique contre la peine de mort, rappelant que son pays milite depuis plusieurs décennies pour son abolition universelle. « La Belgique a, de longue date, dénoncé la peine de mort et œuvre sans relâche, sur la scène diplomatique internationale, pour qu’elle ne soit plus jamais prononcée à l’égard de quiconque », a-t-il martelé.
Pour Bruxelles, cette condamnation, la première d’un ancien chef d’État congolais risque de raviver les tensions internes en République démocratique du Congo, déjà marquée par une polarisation politique entre partisans du pouvoir et opposants. Reconnu coupable de trahison et de participation à un mouvement insurrectionnel, Joseph Kabila a été désigné par la Haute Cour militaire comme chef présumé de la coalition AFC-M23, groupe accusé d’actes de déstabilisation dans l’Est du pays.
Alors que le verdict continue de susciter un vif débat tant à Kinshasa qu’à l’étranger, la Belgique appelle les autorités congolaises à garantir le respect du droit à un procès équitable et à envisager des mécanismes politiques susceptibles de préserver la paix civile dans un contexte déjà tendu.
La rédaction de b-onetv.cd


