Le gouvernement rwandais a officiellement salué, ce dimanche 23 mars 2025, l’annonce du repositionnement des forces du M23 depuis Walikale, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Il a également pris acte de la décision de Kinshasa de suspendre toutes les opérations offensives des Forces armées de la RDC (FARDC) et des groupes d’autodéfense Wazalendo.
Dans un communiqué publié à cette occasion, Kigali s’est félicité de ces développements, affirmant que ces mesures s’inscrivent dans la dynamique des efforts de paix engagés dans la région. « Le Rwanda se félicite de l’annonce du repositionnement des forces du M23 depuis Walikale en soutien aux initiatives de paix en cours, ainsi que de l’annonce de la RDC selon laquelle toutes les opérations offensives des FARDC et des Wazalendo seront arrêtées », précise le document.
Le gouvernement rwandais a également réaffirmé son engagement à travailler aux côtés de toutes les parties prenantes afin d’assurer le respect des engagements pris dans le cadre des processus diplomatiques en cours. « Le Rwanda réitère sa volonté de collaborer avec toutes les parties pour garantir le respect des engagements, particulièrement dans le contexte du processus de sommet conjoint EAC-SADC et d’autres initiatives qui ouvrent la voie vers un règlement politique et sécuritaire durable pour la région », poursuit le communiqué.
Cette déclaration de Kigali intervient dans un climat de méfiance persistante entre la RDC et le Rwanda, accusé par Kinshasa et plusieurs rapports d’experts de l’ONU de soutenir activement le M23 dans ses actions militaires à l’Est du Congo. Si cette annonce est perçue comme un pas vers une désescalade, plusieurs observateurs restent prudents quant à son application sur le terrain. Le retrait du M23 de Walikale doit encore être confirmé de manière indépendante, et l’arrêt des offensives des FARDC ne signifie pas pour autant la fin des tensions.
La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC reste fragile, et la communauté internationale suit de près l’évolution du dossier. Reste à savoir si cette dynamique annoncée par Kigali et Kinshasa se traduira par des avancées concrètes en faveur de la paix, ou si elle ne sera qu’un épisode de plus dans un conflit qui perdure depuis des décennies.
Junior Kulele