La situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo continue de préoccuper la communauté internationale. Le Royaume-Uni a récemment intensifié sa pression sur le Rwanda, exigeant le retrait immédiat de toutes les forces rebelles du territoire congolais et menaçant Kigali de lourdes sanctions en cas de poursuite des hostilités.
Dans un communiqué officiel, le Ministère britannique des Affaires Étrangères, du Commonwealth et du Développement a fermement dénoncé les actions du Rwanda en RDC. Le 26 janvier, le ministre britannique des Affaires étrangères a adressé un avertissement direct au président Paul Kagame, affirmant qu’une attaque contre Goma entraînerait une réaction vigoureuse de la communauté internationale.
Trois jours plus tard, le 29 janvier, Lord Collins a convoqué le haut-commissaire rwandais pour lui signifier que l’ingérence du Rwanda dans l’Est de la RDC était inacceptable. Il a également exprimé son inquiétude face aux avancées du M23 et des forces rebelles en direction de Bukavu, dans le Sud-Kivu.
Alors que la pression diplomatique monte, le Rwanda pourrait faire face à de lourdes représailles si ses troupes ne se retirent pas du territoire congolais et s’il ne met pas fin à son soutien aux rebelles du M23. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a averti que l’aide internationale d’1 milliard de dollars accordée au Rwanda pourrait être suspendue si le pays continue son agression contre la RDC. Chaque année, la seule Grande-Bretagne contribue à hauteur de 32 millions de livres sterling (environ 40 millions de dollars) à l’économie rwandaise.
La Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) suit de près l’évolution de la crise. Selon certaines sources, le Rwanda pourrait voir son rêve d’organiser une course de Formule 1 s’envoler en raison de son rôle dans l’instabilité régionale.
L’impact de cette crise ne se limite pas aux relations entre Kigali et Londres. La Commission des Affaires Étrangères du Parlement Européen envisage d’inclure la suspension du Protocole d’accord sur les matières premières et la coopération militaire avec le Rwanda dans son rapport PESC annuel. Une telle décision pourrait avoir des conséquences économiques et diplomatiques majeures pour le pays de Paul Kagame.
Le Rwanda, de plus en plus isolé sur la scène internationale, pourrait bientôt faire face à des sanctions drastiques si aucune désescalade n’est observée. Avec les menaces de suspension d’aides financières, le blocage de projets internationaux comme la Formule 1, et la remise en cause des accords commerciaux avec l’Union européenne, Kigali se retrouve sous une pression sans précédent.
Pendant ce temps, la situation humanitaire et sécuritaire en RDC reste critique, notamment dans la ville de Goma, où des milliers de civils sont pris au piège des affrontements. Kinshasa continue d’appeler la communauté internationale à des actions concrètes pour contraindre le Rwanda à cesser son agression et à respecter l’intégrité territoriale de la RDC.
La rédaction de b-onetv.cd