Le parti politique ECIDE de Martin Fayulu rejette l’idée de la révision ou changement de la Constitution de la République démocratique du Congo promulguée en 2006. Il l’a dit dans un communiqué de ce lundi 06 mai, en réaction aux déclarations du chef de l’Etat en Europe où il était pour une mission officielle qui a pris fin le dimanche dernier, faisant état de la mise en place dans les prochains jours d’une « commission qui réfléchira sereinement sur la manière dont nous pourrions nous doter d’une Constitution digne de notre pays », car pour lui, l’actuelle Loi fondamentale a des problèmes.
Dans ce communiqué signé par son secretaire géréral Devos Kitoko, l’ECIDE pense qu’il s’agit des manoeuvres politiques pour que le régime au pouvoir se maintienne au pouvoir. « Monsieur Félix Tshisekedi doit lire attentivement la Constitution et comprendre que l’installation du premier ministre et du gouvernement ne peuvent en aucun cas être bloquée par la Constitution, surtout dans le contexte actuel d’un seul bloc politique majoritairement constitué à tous les niveaux législatifs par une commission électorale corrompue, contrairement à ce qu’il affirme. Ses manœuvres visent à se maintenir illégitimement au pouvoir qu’il a obtenu par un hold-up électoral en 2018 et par un simulacre d’élections en 2023. De plus, il dissimule son incapacité à préserver l’intégrité territoriale de la RDC face aux éléments du M23 ».
Cependant, cette formation politique appelle les congolais à ne pas « se laisser manipuler » par ce qu’il qualifie des « mensonges et la démagogie de Monsieur Félix Tshisekedi, mais plutôt à se ranger derrière les forces patriotiques pour contrer ses velléités et son intention de donner une impulsion à la balkanisation de la RDC, qu’il a affaiblie avec son tribalisme primaire ».
Le débat autour du changement ou de la modification de la Constitution de la RDC refait sur face au début du deuxième mandat du président Tshisekedi. La question divise la classe qui est déjà vivante, ce communiqué de l’ECIDE en est l’illustration.
Emille Kayomba