Sortant d’un tête-à-tête avec le Président de la République, Félix Tshisekedi, ce lundi 9 décembre, le Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, s’est exprimé sur la question sensible de la révision de la Constitution. En tant que membre du présidium de l’Union Sacrée, plateforme politique majoritaire au Parlement, il a souligné que ce sujet ne devrait pas être considéré comme un « tabou ».

« Je tiens à rappeler que discuter de cette question n’a rien de tabou. L’article 218 de notre Constitution prévoit explicitement les modalités de sa révision ainsi que les acteurs habilités à en prendre l’initiative. Il s’agit, en premier lieu, du Président de la République, ensuite du gouvernement réuni en Conseil des ministres, puis de chacune des chambres du Parlement par la moitié de leur composition, et enfin, du peuple, par une motion soutenue par 100 000 citoyens », a déclaré Vital Kamerhe devant la presse présidentielle.
Cependant, il a évité de prendre une position claire sur la question, insistant plutôt sur l’importance d’attendre les travaux de la commission ad hoc que le Chef de l’État a promis de mettre en place en 2025. « Cette commission n’est pas encore constituée, mais certains semblent déjà connaître ses conclusions. Or, elle ne sera pas composée uniquement de membres de la majorité ; elle inclura toutes les forces politiques et sociales du pays », a-t-il ajouté.

Vital Kamerhe devient ainsi le dernier membre du présidium de l’Union Sacrée à s’exprimer sur ce sujet. Pendant que certains, à l’instar de Modeste Bahati, sont déjà actifs dans la sensibilisation pour une réforme constitutionnelle, Kamerhe préfère attendre la mise en place de la commission. Il rappelle que celle-ci devra travailler conformément aux dispositions de l’article 218 de la Constitution en vigueur.
Émile Kayomba