Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, en déplacement en Hongrie pour une mission de trois jours, a exprimé son point de vue sur la question d’un dialogue politique dans le pays. Lors d’une rencontre avec les Congolais vivant en Hongrie, le 1er octobre, il a affirmé que le pays ne traversait pas de crise politique nécessitant un tel dialogue. Il a ainsi déclaré : « Le pays n’est pas en crise politique pour chercher à tenir encore des dialogues… Nous ne voyons ni la nécessité, ni l’urgence », mettant en avant que ce type de réunions pourrait déboucher sur des arrangements qui freineraient le développement du pays.
Toutefois, F. Tshisekedi s’est montré ouvert au dialogue avec l’ensemble des Congolais, à condition que cela se fasse dans le respect des lois et des normes de bienséance, sans agressivité. Cette prise de position intervient dans un contexte où Martin Fayulu, son adversaire à la présidentielle de 2018, multiplie les appels au dialogue sous l’égide de figures religieuses, telles que l’Église catholique et l’Église du Christ au Congo (ECC). M. Fayulu insiste sur le fait que ce dialogue ne vise pas un partage de postes, mais plutôt la préservation de la cohésion nationale.
Ainsi, par cette déclaration, Félix Tshisekedi semble écarter l’idée d’un dialogue politique tel que proposé par Fayulu, estimant qu’il n’est ni nécessaire ni urgent.
Emille Kayomba