La Première ministre de la RDC, Judith Suminwa Tuluka, a échangé avec Maxime Prévot, Vice-premier ministre belge et Ministre des Affaires étrangères, au sujet des mesures prises par l’Union européenne (UE) face à l’agression du régime rwandais dans l’Est du pays. Cette rencontre marque une étape importante dans la réponse diplomatique aux tensions persistantes dans la région.
L’Union européenne a déjà adopté une première série de mesures en réponse aux violences en cours dans l’Est de la RDC. Parmi celles-ci, la suspension des consultations avec le Rwanda sur les questions de défense. Toutefois, cette première salve de sanctions pourrait bientôt être renforcée, a indiqué Maxime Prévot.
« Nous sommes déterminés à envoyer un message clair à Kigali : la communauté internationale ne peut tolérer ces agressions. Des mesures supplémentaires sont en discussion et pourraient être annoncées très prochainement. »
Les États membres de l’UE se réuniront en fin de semaine à Harare, au Zimbabwe, afin d’évaluer l’évolution du cessez-le-feu et ajuster leur réponse diplomatique et économique. Cette rencontre sera décisive pour l’avenir des relations entre Bruxelles et Kigali, et pourrait aboutir à un durcissement des restrictions imposées au régime rwandais.
La Belgique, anciennement perçue comme un allié diplomatique du Rwanda, adopte désormais une position plus ferme. Selon Maxime Prévot, l’ensemble des États membres de l’UE s’accorde sur la nécessité de prendre des mesures contraignantes si la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC ne s’améliore pas. « Le signal envoyé au Rwanda est sans équivoque : l’UE n’acceptera aucune tentative de déstabilisation de la RDC. »
Au-delà des discussions avec les dirigeants européens, Judith Suminwa a également échangé avec plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’homme. Ces dernières exhortent les puissances occidentales à ne pas se contenter de simples condamnations diplomatiques, mais à adopter des sanctions économiques et financières ciblées contre les hauts responsables rwandais impliqués dans la crise.
La Cheffe du Gouvernement congolais a affirmé que le temps des déclarations est révolu et que des actes concrets doivent suivre. « La population congolaise attend des résultats. Nous comptons sur nos partenaires pour adopter des mesures qui feront réellement pression sur Kigali. »
Alors que la crise sécuritaire perdure dans l’Est de la RDC, Kinshasa intensifie ses efforts pour mobiliser la communauté internationale. Les prochains jours seront décisifs : les décisions qui sortiront de la réunion de Harare pourraient marquer un tournant dans la politique européenne vis-à-vis du Rwanda et de la RDC.
Junior Kulele