Les embouteillages à Kinshasa ! Une véritable institution, une expérience culturelle immersive à laquelle tout le monde doit participer, qu’on le veuille ou non. Que serait la capitale congolaise sans ses interminables files de voitures, un spectacle vivant où les klaxons créent une symphonie cacophonique parfaitement synchronisée avec l’énergie de la ville ?
Imaginez la joie de passer une heure pour parcourir trois kilomètres, d’avoir le temps d’admirer en détail chaque échoppe, chaque affichage publicitaire, et même chaque fissure sur le bitume. Le tout sans se presser ! Et bien sûr, dans cet environnement si chaleureux, vous avez la chance de nouer des liens avec vos voisins conducteurs, peut-être même de faire connaissance avec le vendeur ambulant de cacahuètes ou des effets qui apparaît comme par magie à votre fenêtre.
Les embouteillages de Kinshasa, c’est aussi une école de la patience et de la maîtrise de soi. Les plus sages y apprennent le zen du klaxon, une technique subtile qui consiste à l’actionner sans pour autant en espérer quoi que ce soit. Et quand, après des heures d’attente, le flot finit par avancer, c’est une sensation presque mystique, un moment rare, fugace, à savourer comme la première goutte de pluie après la saison sèche.
Enfin, il faut reconnaître que ces embouteillages font partie de la légende de Kinshasa. Ils forgent des souvenirs, des anecdotes, des histoires que l’on se raconte avec fierté.
JX