Quatre jours après la clôture officielle des états généraux de la Justice congolaise, présidés par le Chef de l’État, les magistrats congolais expriment leur colère face au contenu du rapport final. Ils accusent le rédacteur du document d’avoir manipulé et falsifié certaines résolutions, qui, selon eux, ne reflètent pas les décisions validées au cours des travaux.
Lors d’une Assemblée générale tenue le mardi 19 novembre, le président du Syndicat autonome des magistrats du Congo (SYNAMAC), Edmond Isofa, a dénoncé ce qu’il qualifie de « forfaiture ». Il affirme détenir des preuves sonores montrant le vote et la validation de chaque résolution dans les ateliers, preuves que l’équipe rédactionnelle aurait ignorées.
Parmi les points controversés figurent deux propositions de réforme qui suscitent une vive opposition : la création d’un Conseil supérieur de la Justice en remplacement du Conseil supérieur de la Magistrature, ainsi que la suppression du visa supérieur.
Edmond Isofa a annoncé son intention de porter plainte contre le rédacteur du rapport, tout en rappelant que ces états généraux avaient pour thème : « Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ? Quelle thérapie pour la guérir ? ». Pour les magistrats, il est inacceptable que leurs contributions soient dénaturées dans un document censé refléter les travaux collectifs.
Emille Kayomba